Organisé par l’Association canadienne-française de l’Ontario (ACFO) de Prescott-Russell, le but de l’évènement était de discuter de plusieurs enjeux importants et ce, en français. « C’est important d’avoir l’occasion de discuter des enjeux qui nous touchent, en français, a déclaré Peter Hominuk, le directeur général de L’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO), avant le débat.
La plupart des candidats prenaient part à la soirée : Konstantine Malakos du Nouveau Parti démocratique, Marthe Lépine du Parti vert, Francis Drouin du Parti libéral, Pierre Lemieux du Parti conservateur et Jean-Jacques Desgranges, du Parti populaire du Canada. Le candidat indépendant Daniel John Fey a pour sa part choisi de ne pas participer au débat. Plutôt, il était plutôt dans la salle et s’est rendu disponible afin de répondre aux questions, à la suite du débat.
Les cinq candidats ont été invités à débattre de divers sujets, dont l’environnement, l’économie, la société, l’immigration et bien sûr, la francophonie.
Sans perdre de temps, M. Malakos a soulevé le fossé qui divise les riches des plus démunis. « C’est une élection importante, a-t-il affirmé avec vigueur. Les gens s’inquiètent des couts des médicaments et des services de base. Le fossé entre les riches et les pauvres continue de prendre de l’expansion! »
Doug Ford a été mentionné à maintes reprises par MM. Malakos et Drouin, ce qui ne semblait visiblement pas plaire conservateur Pierre Lemieux. L’ancien député a rétorqué à chaque fois, sourire aux lèvres, qu’il ne s’agissait pas de l’élection provinciale, mais bien de l’élection fédérale.
Bien que plusieurs enjeux aient été soulevés et débattus, la place du français a été un thème prédominant. « Le français, c’est notre langue, notre culture et notre appartenance, a fait valoir le député Francis Drouin. On s’est porté à la défense de notre langue l’automne dernier, lorsque le gouvernement de Doug Ford a coupé dans les services aux Franco-Ontariens. »
Pour sa part, M. Lemieux a rappelé qu’à titre de député, il a été grandement engagé auprès de la communauté francophone. « Lorsque j’étais député de notre région, on m’a confié la mission spécifique de secrétaire parlementaire du ministre des langues officielles, a-t-il expliqué. J’ai travaillé étroitement avec des communautés francophones comme la nôtre, partout au pays. »
Tous les candidats étaient tout de même d’accord en ce qui concerne la modernisation de la loi sur les langues officielles.
La candidate du Parti vert elle, s’en est tenue essentiellement aux thèmes de prédilection de son parti, soit l’environnement et la cause sociale. « Si on veut protéger l’environnement, une très bonne solution est de favoriser les fermes familiales en protégeant leurs sources de revenus, a-t-elle déclaré. »
L’immigration, l’environnement et la cause sociale ont été des pommes de discorde entre le candidat du Parti populaire du Canada Jean-Jacques Desgranges et les candidats libéral et néodémocrate Drouin et Malakos respectivement. Le candidat du PPC n’a pas hésité à défendre le programme de son parti à maintes reprises, ce qui lui a aussi valu certaines huées de la part des participants.