le Dimanche 26 mars 2023

Jean Labelle (à gauche), bien connu dans la région pour ses connexions dans le milieu sportif, se remet à la tâche pour organiser un événement unique, le Tournoi de golf Hartley-Lowe-Pagé en soutien au Centre de pédiatrie sociale en communauté d’Argenteuil. Il est accompagné de sa conjointe, Louise Nolin, présidente du CA, Amélie Charlebois, directrice générale, et Claude Boies, administrateur du conseil d’administration.

Photo Mylène Deschamps

C’est grâce à Jean Labelle, bien connu dans la région pour ses connexions dans le milieu sportif, et probablement aussi grâce aux qualités de persuasion de sa conjointe, Louise Nolin, présidente du Centre de pédiatrie sociale en communauté d’Argenteuil (CPSCA) depuis ses débuts, que cette campagne de financement voit le jour. «On ne le fera qu’une fois, mais ce sera en grand!», lance Louise Nolin, qui par son expérience d’enseignante et de directrice au Centre de services scolaire de la Rivière-du-Nord (CSSRDN) connait les besoins nombreux dans la région. 

On vise non moins de 100 000$ de dons pour cet OSBL, qui a pour mission principale de permettre aux enfants de développer leur plein potentiel dans le respect de la Convention relative aux droits de l’enfant. Un objectif ambitieux dans les deux sens, mais possible, alors que les organisateurs travaillent à la mise sur pied de ce tournoi depuis presque un an et qu’une équipe en or travaille avec passion pour le bien-être et l’épanouissement des 0 à 18 ans en situation de grande vulnérabilité d’ici depuis 6 ans.   

Outre les 3 présidents d’honneur, on laisse entendre qu’une brochette de vedettes, autant du milieu du football que du hockey, des jeunes talents comme des retraités, sera au rendez-vous. «Nous aurons des invités de marque, des commanditaires de marque pour des enfants de marque», indique Mme Nolin, fière de la collaboration avec Telus, commanditaire principal. 

Derrière la présidente du CA se cache son conjoint Jean Labelle et ses nombreux amis. Cet ancien enseignant de la polyvalente Lavigne, qui a notamment été entraineur pee-wee de Kevin Lowe, était aux commandes de l’organisation du Tournoi Kevin Lowe qui a amené en sol lachutois la fameuse Coupe Stanley des Oilers d’Edmonton dans les années 80. On y a vu au fil des années, Marc Messier, Raymond Bourque, Wayne Gretzky, notamment. Labelle entend bien faire un hommage particulier au fils célèbre du propriétaire de la crèmerie Lowe pour son intronisation au temple de la renommée. D’ailleurs, Lowe a déjà offert à l’organisation un voyage à Edmonton avec traitement royal au Rogers Place en gage de prix.

 

Kevin est très heureux de participer à l’événement, il est attaché à la région et sensible à la cause.»

— Jean Labelle.

Bien entendu, les 72 quatuors de golfeurs sont quasi complets. Il reste peut-être quelques sièges pour le souper. Dans l’organisation de cet événement unique, on entend trouver une façon pour les gens d’ici de rencontrer les vedettes. Peut-être, des séances photos ou d’autographes au cours de la journée? On désire aussi laisser une place au personnel et aux enfants du CPSCA du centre pour aider et participer à la journée.  

Plusieurs prix seront en vente avec un encan silencieux et un encan crié; des chandails autographiés sont déjà arrivés, des billets pour le spectacle de Madonna et une loge pour 12 au Centre Bell, entre autres. Et tous les profits seront remis à 100% à l’organisme, dont la principale dépense se retrouve dans les salaires qui permettent d’offrir des services de médecine sociale intégrée ainsi que des services juridiques de qualité répondant aux besoins et aux intérêts des enfants dépourvus de support. 

Par ce tournoi, on espère informer la population sur les activités du centre et obtenir du soutien à long terme, parce que des salaires, c’est récurrent. En 2022, c’est plus de 164 enfants d’Argenteuil qui ont profité des services du centre de pédiatrie situé dans le quartier Ayersville de Lachute. Centre certifié et soutenu par la Fondation Dr Julien, l’organisme a notamment remporté le prix d’OBNL et entreprise d’économie sociale de l’année au dernier gala de la Chambre de commerce et d’industrie d’Argenteuil.  Ce sont surtout des services de professionnels de la santé qui sont offerts aux enfants, chapeautés par la dynamique directrice générale, Amélie Charlebois, depuis janvier 2021. Grâce à la collaboration à temps partiel d’une médecin, d’une pédiatre, d’une infirmière-praticienne spécialisée et d’une 3e femme, Dr Chantal Vacri, qui s’ajoutera en mai prochain à l’équipe de 8 personnes à temps plein, la liste d’attente pour obtenir des services sera encore diminuée. On parle de moins de 6 mois d’attente pour les nouvelles demandes. C’est 3 travailleuses sociales, une éducatrice spécialisée, une agente de stimulation du langage, une responsable de l’accueil, une adjointe administrative et une directrice générale, qui sont à la barre du centre à temps plein. «On essaie bien d’avoir des hommes!», s’exclame la directrice, qui a apprécient le travail de ces 12 femmes de cœur tout autant que les bambins qui fréquentent le centre. Sur le CA, on en compte sur 3 hommes et 7 femmes. Un poste du réseau municipal ou régional est vacant. 

La Fondation du Dr Gilles Julien soutient le principe selon lequel le bien-être d’un enfant ne dépend pas du seul rôle de ses parents, mais de toute la communauté. Tous les enfants devraient avoir droit à un espace sécurisant pour se développer: «la pédiatrie sociale en communauté, axée sur les besoins, intérêts et forces de l’enfant, vient répondre à ces besoins en soignant, en accompagnant et en outillant les enfants et leur famille.» D’ailleurs, on recherche aussi des bénévoles qui sont prêts à investir du temps à long terme auprès de cette clientèle. Parce qu’on sait que la stabilité est un gage de réussite avec les enfants et qu’un enfant accompagné permet de grandir en meilleure santé.   

La MRC, qui compte un peu plus de cinquante membres au sein de son organisation, s’est toujours démarquée en cultivant un équilibre entre les obligations familiales, personnelles et professionnelles par la mise en place de mesures telles que le télétravail, la flexibilité de l’horaire et un programme d’aide aux employés. Le projet menant à l’obtention du sceau a débuté en 2022 grâce à l’octroi d’une aide financière du ministère de la Famille, se traduisant par un accompagnement étroit par le Centre d’expertise Concilivi.  

Après avoir dressé un inventaire des mesures en place à la MRC, des activités de consultation ont été menées auprès des membres du personnel afin de cerner les besoins et d’évaluer l’appréciation des actions existantes. À partir de ces résultats, la MRC a développé une offre de mesures touchant quatre domaines: l’aménagement du temps et du lieu de travail, le soutien aux employés et à leur famille, les congés pour responsabilités familiales et l’adaptabilité de l’organisation. «La MRC d’Argenteuil a toujours préconisé une approche humaine et de proximité, en droite ligne avec ses valeurs de respect, d’équité et de solidarité. Nous sommes reconnaissants envers tous les membres de l’équipe de nous avoir choisi comme employeur. À ce titre, nous nous engageons à ce que tous les employés bénéficient d’un bon équilibre entre la vie familiale et la vie professionnelle et qu’ils puissent s’épanouir pleinement dans ces deux sphères», soutient le préfet de la MRC, Scott Pearce.  

«La démarche Concilivi nous a permis de consolider le soutien offert aux membres de l’équipe. Les mesures qui découlent de cet exercice mobilisateur permettront de diminuer le stress en lien avec la charge familiale, en plus d’augmenter la motivation, la satisfaction et l’engagement du personnel. Nul doute que ces conditions favorables entraîneront également un effet positif sur l’attraction et la rétention du personnel», de mentionner le directeur général et greffier-trésorier par intérim, Éric Pelletier.  

Les entreprises qui se qualifient aux critères édictés par Concilivi obtiennent l’autorisation d’utiliser le sceau de reconnaissance pendant une période d’un an, qui sera renouvelable.  

La mission de Concilivi est de contaminer positivement les employeurs pour l’implantation de mesures de conciliation famille-travail adaptées à la nouvelle réalité du travail et aux besoins des employés. L’initiative se démarque par sa vocation à but non lucratif et par sa vision globale de toutes les sphères de l’écosystème de la conciliation famille-travail. Concilivi aspire à être le leader québécois dans le domaine de la conciliation famille-travail.  

En présence de Jean-Denis Garon, député de Mirabel, les membres qui ont été élus sont Yves Destroismaisons, président; Thomas Gravel, vice-président; Claude Sabourin, trésorier; Guillemette Gautier, secrétaire ; Jean Laporte, administrateur et Audrey-Ann Chicoine, représentante jeune. 

Jean-Denis Garon appuie le nouvel exécutif dans son mandat de défendre, promouvoir et représenter les intérêts de la circonscription à Ottawa. L’exécutif se prépare également pour le congrès national du Bloc Québécois qui se tiendra en mai prochain à Drummondville.  

Depuis sa création à la suite de l’échec de l’accord de Meech, le Bloc Québécois défend les intérêts du Québec à Ottawa. Selon l’organisation en place, la défense de la spécificité du Québec, la défense du fait français au Québec, la défense des ainés, la défense des travailleuses et des travailleurs, la défense de la gestion de l’offre sont parmi les dossiers pour lesquels il se bat à Ottawa.  

C’est un automobiliste qui en a payé les frais alors qu’il a été intercepté à 70 km/h dans une zone scolaire limitée à 30 km/h directement devant la polyvalente Lavigne à Lachute le 15 mars vers 13h45. Il s’est vu recevoir un constat d’infraction totalisant 549$. Le patrouilleur du poste de la MRC d’Argenteuil a procédé au remisage du véhicule et suspendu le permis de conduire de l’automobiliste pour une période de 7 jours. 

Plusieurs interceptions ont aussi été réalisées devant l’école primaire Saint-Philippe. Le conseil de Ville de Brownsburg-Chatham y a défini une nouvelle zone scolaire à 30 km/h depuis le 1er mars dernier ainsi qu’une zone à 50 km/h sur un chemin de campagne, la montée Vachon. 

La Sûreté du Québec rappelle que la vitesse est l’une des premières causes de collisions mortelles et que le risque d’être impliqué dans une collision est augmenté en circulant au-dessus de la limite de vitesse permise. De plus, il faut adapter sa vitesse et sa conduite aux conditions routières et météorologiques en vigueur. 

En moyenne, la route cause environ 115 décès et 420 blessés graves sur les routes du Québec.  

Dans la région d’Argenteuil, c’est presque 3 millions de $ qui seront investis à Brownsburg-Chatham.  Elles permettront la réalisation de travaux sur le Chemin de la Carrière et Dalesville-Sud au montant de  1 002 933$ et sur la Montée La Branche et la rue des Érables pour 1 904 959$.  

À l’extérieur d’Argenteuil, mais dans le comté de la députée, il y aura des travaux à Saint-Adolphe-d’Howard sur le chemin du Domaine pour 1 811 965$; à Morin-Heights sur le chemin Bennett pour 301 537 $ et à Saint-Colomban sur la côte Saint-Paul pour 1 485 783 $. 

Nous travaillons fort pour répondre aux besoins des municipalités d’Argenteuil quant à l’optimisation de leurs infrastructures routières, essentielles aux déplacements. Je salue l’excellente collaboration des autorités locales, qui partagent notre volonté de garantir un réseau routier sécuritaire et efficace.»

— Agnès Grondin, députée d’Argenteuil.  

Connu dans la région sous le nom de «Avec Loisirs Laurentides, on bouge !», ce programme a pour objectif de soutenir financièrement les organismes locaux ou régionaux dans la réalisation de nouveaux projets ou la bonification de projets existants, pour favoriser directement la pratique régulière d’activités physiques par l’ensemble de la population québécoise, quels que soient l’âge, le sexe, le revenu, les capacités, la culture ou le milieu de vie des personnes.  

Pour soumettre votre candidature, l’organisation doit faire découvrir ou redécouvrir à la population le plaisir d’être actif physiquement; offrir des activités physiques et de plein air sous différentes formes, dont des activités d’initiation et de découverte, dans le but de contribuer au sentiment de compétence, d’autonomie et d’appartenance à son milieu; augmenter les occasions de pratique en organisant des activités ou des événements offerts au plus grand nombre de personnes; permettre d’accroître les possibilités d’être actif physiquement en aménageant ou en réaménageant des espaces publics ou rendre accessible à la population du matériel durable, en bon état et sécuritaire.  

Loisirs Laurentides vous invite à soumettre votre projet dans le cadre de ce programme. La date limite pour déposer un projet est le vendredi 14 avril 2023. Les projets doivent être réalisés entre le 1er juin 2023 et le 31 mars 2024. Les activités de cueillette, de chasse et de pêche ne sont pas admissibles à ce programme. D’autres modalités s’appliquent.  

Pour plus de renseignements quant au programme et afin d’obtenir le formulaire d’aides financières, veuillez consulter le site internet de Loisirs Laurentides ou contacter Stéphanie Bastien, agente de développement, à sbastien@loisirslaurentides.com.  

«Tout le monde connaît quelqu’un qui a fait du bénévolat dans un domaine de loisir particulier, soit le sport, l’activité physique, le plein air ou le loisir culturel. C’est le moment de lui faire savoir que son implication n’est pas passée inaperçue. Faites-nous parvenir sa candidature», de mentionner la directrice générale de Loisirs Laurentides, Élaine Lauzon.  

Loisirs Laurentides invite toutes personnes ou organismes à soumettre la candidature de bénévoles de la région des Laurentides qui se sont démarquées au cours de l’année 2022. Une remise personnalisée des prix aura lieu dans le cadre de la Semaine de l’action bénévole du 16 au 22 avril 2023.  

Prix hommage Henri-Decarnelle 

De plus, mis de côté lors de la pandémie, Loisirs Laurentides est heureux d’annoncer le retour du Prix hommage Henri-Decarnelle. Ce prix est remis à un bâtisseur qui, par sa motivation et ses contributions sur l’ensemble d’une vie; a marqué un sport ou l’organisation d’événements sportifs et dont les réalisations ont enrichi notre belle région des Laurentides. Le gagnant sera dévoilé lors du 20e Gala annuel du Fonds de l’athlète des Laurentides, le dimanche 4 juin 2023, au Quartier 50+ à Saint-Jérôme. 

 Le processus de dépôt de candidatures débute le 17 mars et se déroulera jusqu’au 6 avril à 16h. Il est possible de soumettre des candidatures en remplissant le formulaire d’inscription disponible en ligne sur le site internet à loisirslaurentides.com. Pour de plus amples renseignements, communiquez avec Sasha Cardinal, agente de développement – bénévolat, soit au 450-504-6080 ou par courriel à benevolat@loisirslaurentides.com.  

Depuis 1971, Loisirs Laurentides, un organisme à but non lucratif en matière de loisir, de sport et de plein air sur le territoire des Laurentides, est reconnu et soutenu par le ministère de l’Éducation et le ministère de la Culture et des Communications.  

Pas de discrimination, à Lachute, on est inclusif. Lise Dion est venue présenter son spectacle d’adieu, en savourant tout d’abord un repas au Resto-bar Le caucus, tandis que, Phil Roy, le chouchou de l’animatrice du gala Katherine Levac, a choisi la Brasserie Sir John. Il a d’ailleurs vanté la haute teneur en alcool des bières de la microbrasserie de la place devant un public conquis, samedi dernier, avec la présentation de son dernier spectacle «Philou». Le producteur Yan Proulx ne peut que se sentir choyer que de voir les artistes participer activement à l’essor de la communauté. 

En février, le vieux routier Mario Tessier, l’une des deux grandes gueules du 94,3, en a étonné plusieurs avec son spectacle «Transparent». Derrière ses 25 ans de carrière se retrouve un Tessier séduisant, sympathique et authentique. «Parce que toute vérité est bonne à rire», il a jonglé avec un sens de l’autodérision habilement démontrant une aisance sur scène et complice avec son public.  

La nouvelle coqueluche Arnaud Soly, de passage le 4 mars dernier, a rajeuni la salle de 10 ans. Récipiendaire de 2 Oliviers avec sa capsule Noël Covid et l’émission télé humoristique de l’année Club Soly, c’était un excellent coup de filet de Danny Monette, l’homme derrière cette 1re programmation. Tous les humoristes ont présenté leur spectacle devant une salle comble démontrant l’importance de présenter dans Argenteuil des activités artistiques de grandes qualités. 

D’ailleurs, deux spectacles ont déjà été annoncés pour la saison en 2024 dans l’amphithéâtre Cécile-Wojas de la Polyvalente Lavigne, dont l’humoriste Guy Nantel, qui fait un retour sur scène avec son 6e show intitulé «Si je vous ai bien compris, vous êtes en train de dire.» Suite à son aventure politique, Nantel profitera de ce one-man-show pour raconter comment il a vécu l’expérience de l’intérieur. «Grâce au regard caustique, ironique et réaliste qu’il porte sur notre société, Nantel n’hésite pas à s’exprimer courageusement dans la plus grande liberté», souligne l’équipe de presse pour ce spectacle du 24 avril 2024. 

Dans un avenir plus rapproché, ce n’est nul autre que Marc Messier qui tente le stand up comique le 7 avril prochain. P.A Méthot complètera la première saison d’humour du printemps le 12 mai prochain.  

En musique 

Fidèle à sa recette originale, le 1er grand coup en musique sur la scène Desjardins d’Argenteuil sera nul autre que Bleu Jeans Bleu, le 6 avril 2024. Reconnus comme des catalyseurs chevronnés de la bonne humeur, Bleu Jeans Bleu s’est fait connaître avec son succès Coton Ouaté. Depuis, le groupe présente des spectacles hautement colorés et sauront fouetter le moral vers le haut.  

Ce week-end, le bluesman Brian Tyler présente son spectacle à grand déploiement «L’histoire du blues». Rappelons que le chanteur d’ici a été choisi pour participer ce printemps à la saison 2 de Canada’s Got Talent.  Il est toujours possible de se procurer des billets pour ce samedi ainsi que pour le spectacle du groupe La Chicane, qui fera résonner l’enceinte au son du rock le 29 avril prochain. 

Tous les détails de cette programmation ainsi que de celle d’automne sont disponibles au http://p2vallees.ca 

Guy Ouellette, un pédagogue retraité, toujours proche du milieu scolaire.

Photo François Daniel  

C’est juste, mais peut-être un peu large, car à ce compte tous les enseignants sont pédagogues et tous les pédagogues, des enseignants. Selon Carolanne Tremblay, une ancienne enseignante, un pédagogue c’est une personne qui possède la science de l’explication, du transfert des connaissances, des méthodes d’apprentissage et de rétention. Voilà qui est pas mal plus restrictif.  

Il y a des pédagogues célèbres: on pense à Maria Montessori, Rudolph Steiner ou Paolo Freire qui ont donné leur nom à des écoles. Mais la plupart sont des individus obscurs, des sans grade qui, sur le terrain, ont développé des méthodes originales qu’ils n’ont pas érigées en système et dont ont bénéficié des générations d’écoliers. Guy Ouellette de Lachute est de ceux -là. 

Guy Ouellette n’enseigne plus depuis quinze ans, mais il est demeuré très proche de l’univers scolaire. «On peut sortir le gars de l’école, dit-il, mais pas sortir l’école du gars.» C’est que malgré la retraite, il poursuit une action qu’il a entreprise il y a plus de trente ans: le concours Champigraphie. 

Le mot vient de la contraction de «champion» et du grec «graphein» qui signifie écrire. Concrètement Champigraphie veut valoriser la langue française chez les jeunes élèves. À l’origine, il s’agissait d’une dictée sur le modèle de celle que proposait Bernard Pivot et qui récompensait les forts en orthographe. Aujourd’hui, on demande aux jeunes de rédiger un texte dont on juge la grammaire, la syntaxe et bien sûr, l’orthographe. En amont de l’événement lui-même, il y a des étapes qui visent à enrichir le vocabulaire des enfants et affermir leur maîtrise de la grammaire. En douceur, sans que cela paraisse. 

Une des techniques que Guy Ouellette employait était la suivante. Il demandait à ses élèves de trouver chaque jour un mot nouveau et de signaler où il l’avait vu ou entendu. Au fil des années, il a évidemment reçu des milliers de réponses: funeste, dans le Grand Journal, tabasser à TVA réseau, faire chou blanc à Sport ag, pathétique dans Les Pokémon, etc. En fin de parcours, des diplômes, des trophées et des prix (jeux, ballons, etc.) récompensent les efforts et les progrès des élèves. 

Champigraphie veut aussi développer la curiosité chez les jeunes pour qui un seul mot nouveau ouvre l’esprit sur des univers insoupçonnés. Par exemple, prenons le mot mécène; qui qualifie un personnage qui soutient les arts. Le mot évoque les grands philanthropes comme Bill Gates, mais aussi les Médicis, la Renaissance italienne et les artistes tels Michel-Ange et Léonard de Vinci. Ce dernier à son tour nous entraîne sur le terrain des machines; on parle alors de catapultes pour le combat ou d’engins volants… même s’ils n’ont jamais volé. 

Champigraphie exige beaucoup, mais pas seulement des élèves. C’est toute une organisation qui demande «de l’opiniâtreté et de la persévérance.»  On ne compte pas ses heures, ce que Guy Ouellette n’a jamais fait. En plus de son enseignement, il s’occupait de rechercher des commanditaires pour financer l’activité. Les petits trophées qui valaient autrefois 3,50$ coûtent aujourd’hui 10$; comme on en distribue plusieurs dizaines dans chaque classe participante, c’est dire qu’il faut beaucoup de sous qui sont, c’est bien connu, le nerf de la guerre. Quant aux prix (jeux, ballons, poupées, etc.), il faut solliciter les entreprises pour en assumer le coût, autant de démarches qui exigent temps et énergie.  

Champigraphie a aujourd’hui trente-deux ans. La fille de Guy, Marie-Hélène, a pris la relève de son père à la barre du concours. Elle est animée de la même ferveur que son paternel comme si le goût de transmettre le savoir était génétique (sa mère a aussi été enseignante).  

Champigraphie sert-il à quelque chose? «Il faudrait faire un sondage qui n’existe pas encore» dit Guy Ouellette, mais il affirme que depuis le début, les élèves et leurs enseignants ont «embarqué» dans le projet. Intuitivement, il pense que les jeunes en ont retiré un certain profit. Ils auront au moins appris que l’univers des mots ouvre des perspectives inédites.  

Guy Ouellette est un homme de la vieille école. Il n’est pas hostile à la nouveauté, mais pour lui la pédagogie est un art individuel qui consiste à trouver des manières de dire les choses pour que les élèves les retiennent. On ne peut pas imposer une manière universelle d’enseigner. Il déplore que les responsables de l’éducation (comprendre le ministère) ne laissent pas les enseignants effectuer leur travail. L’expression «autonomie professionnelle» revient à tout bout de champ dans son discours.  L’enseignement est une vocation proche du sacerdoce; c’est pourquoi il réclame qu’on libère les enseignants des tracasseries administratives pour leur laisser la liberté de choisir les moyens de transmettre les connaissances indispensables. «Les jeunes sont des éponges. Ils absorbent tout ce qu’on leur propose à condition de savoir les intéresser. L’école existe pour ouvrir les esprits».  

Ces moments difficiles peuvent faire germer des idées pour encourager un effort collectif. Denise Clermont et l’équipe de bénévoles de la Société d’horticulture d’Argenteuil (SHA) avaient de quoi se bomber le torse lors du lancement officiel du projet Les semailles d’Argenteuil présenté dans la salle du conseil de ville de Lachute devant une salle bondée jeudi dernier. C’est 55176 semences qui seront offertes gratuitement à la population adulte dans trois municipalités de la région grâce à ce projet qui a pris naissance chez nos voisins du Sud avant d’atterrir ici dans une quarantaine de bibliothèques du Québec.  

Ce n’est pas sorcier, nos grands-parents cultivaient leur jardin pour nourrir les nombreuses bouches. Le jardin de John Deschamps, le père du père de votre rédactrice, était à rendre jaloux tous les voisins de la rue Corbeil; pourtant, pour avoir goûté ses tomates, ses concombres et ses oignons à même ce jardin sans fin, ce savoir-faire ancestral ne s’est pas rendu jusque sur mon terrain. »

— Mylène Deschamps, rédactrice.

Avec le succès des Marthe Laverdière et le retour à des valeurs de base encourageant le développement écoresponsable, l’engouement pour le goût d’avoir les mains de la terre revient. 

Il n’est pourtant jamais trop tard, ni trop tôt pour s’initier aux joies du jardinage, joies si aide s’ensuit. Parce que les petites abeilles d’Argenteuil ont pensé à tout afin d’aider la population à devenir plus autonome en proposant 2 ateliers comprenant un volet théorique suivi d’un volet pratique. Spécialement adaptés pour les adultes débutants en horticulture, un atelier d‘Esther Pariseau, vice-présidente de la SHA, sur «Comment préparer ses semis de tomates» et un second atelier d’Émilie Jutras, chargée de projets en culture maraîchère pour le projet d’agriculture communautaire de la MRC d’Argenteuil, sur «Comment semer directement au jardin ou au potager» seront offerts entre fin mars et juin. Ces ateliers permettront d’acquérir les notions de base pour réussir semis et plantations, apprendre à recueillir les graines et poursuivre l’expérience à la maison avec des semis ou des semences. De plus, la TVC d’Argenteuil captera les ateliers et rendra les montages accessibles en ligne. 

Sur le plan alimentaire, ce sont 2907 sachets de semences qui seront répartis, selon le pourcentage de la population desservie entre les 3 bibliothèques publiques participantes de Brownsburg-Chatham (28% soit 815 sachets), de Grenville-sur-la-Rouge (12% soit 349 sachets) et de Lachute (60% soit 1743 sachets). On a ensaché une collection de 17 variétés de légumes; 4 variétés de fruits, dont des variétés de semences de tomates cerises, italiennes, rouges ou roses, 12 sortes de fines herbes et 46 sortes de fleurs, dont plusieurs comestibles. Quelques achats effectués auprès de l’organisme Terre promise ont complété la banque.   

Les usagers n’auront qu’à se présenter à leur bibliothèque, à choisir leurs sachets de semences et à enregistrer leur sélection au comptoir du prêt. Ils auront droit à 3 sachets par semaine pour un total de 12 pour l’année jusqu’à épuisement. «On n’a rien inventé», s’exclame l’instigatrice du projet Denis Clermont, aidée par une douzaine de bénévoles et supportée par le soutien financier de plusieurs organismes. Pourtant, ce sont des tonnes d’heures qui ont été investis par l’équipe pour rendre ce projet possible. 

Afin de participer à l’esprit de partage pour l’an prochain, les horticulteurs en herbe seront invités à rapporter à leur bibliothèque des graines qu’ils auront à leur tour récoltées afin de renflouer la banque de semences. Et ainsi de suite, le cycle de la vie tournera dans Argenteuil. Tous les détails des horaires et des modalités se retrouvent sur http://sha.qc.ca.