La quinzaine d’employés syndiqués cols blancs et cols bleus de la municipalité de Saint-André-d’Argenteuil se sont entendus avec celle-ci pour la signature d’une nouvelle convention collective. L’entente, rétroactive au 1er janvier 2023, se terminera au 31 décembre 2027.
Rappelons qu’en juillet dernier, une dizaine de syndiqués, affiliés au Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), section locale 4819, s’étaient présentés à une séance publique du conseil pour demander à la municipalité de revenir à la table de négociations. À ce moment-là, ils étaient sans contrat de travail depuis 18 mois et des rencontres étaient déjà au menu dans les semaines suivantes.
Visiblement, ces négociations ont porté leur fruit puisqu’une entente a été signée le 21 octobre dernier. Celle-ci est rétroactive au 1er janvier 2023 et est d’une durée de 5 ans, soit jusqu’au 31 décembre 2027.
La nouvelle entente prévoit des hausses salariales totalisant 21 % sur 5 ans. En juillet dernier, la municipalité disait avoir proposé des hausses de 19 % tandis que le syndicat demandait 22 %. De plus, à partir de l’an prochain, une majoration du régime de retraite totalisant 4 % sera échelonnée sur les trois prochaines années et sera divisée à parts égales entre les salariés et l’employeur.
De plus, les salariés temporaires, saisonniers et étudiants auront droit à une prime de 3 % pour compenser les bénéfices et avantages auxquels ils n’ont pas droit en raison de leur statut précaire.
Finalement, la municipalité et le syndicat se sont entendus pour lancer, en 2026, un processus d’évaluation de chacun des postes afin de déterminer la meilleure rémunération qui soit pour chacun de ceux-ci. Rappelons que les syndiqués déploraient que plusieurs employés municipaux avaient quitté leur poste à Saint-André-d’Argenteuil pour des emplois identiques mais mieux rémunérés dans d’autres municipalités des alentours.
« C’est la persévérance de nos membres et notre mobilisation qui ont permis de faire cheminer la municipalité sur les enjeux que nous vivons et la disparité qui existait entre nos conditions et celles des municipalités environnantes. Les gains obtenus sont concrets et nous pouvons en être fiers », a affirmé Jean-Philippe Filion, président du SCFP, section locale 4819, par voie de communiqué.
« On est très satisfait, ça fait longtemps que c’était dû, a souligné de son côté le maire de Saint-André-d’Argenteuil, Stephen Matthews. C’est une bonne chose d’accomplie, tout le monde a l’air satisfait. »
Le maire admet ne pas savoir quel impact cette nouvelle convention collective aura sur les finances de la municipalité. Il se dit cependant satisfait de la durée de celle-ci, elle qui sera à renouveler dans un peu plus de trois ans déjà.
« On ne sait pas ce qui pourrait arriver d’ici 2027, dit-il. Il y a trop de choses qui pourraient arriver qui seraient difficiles à prévoir. C’est mieux comme ça pour tous les partis. »
Comptant plus de 140 000 membres au Québec, le SCFP représente environ 70 % de l’ensemble des employés municipaux au Québec, soit quelque 40 000 membres. Le SCFP est de plus présent dans les secteurs suivants : les affaires sociales, les communications, l’éducation, les universités, l’énergie, les sociétés d’État et organismes publics, les transports aérien et terrestre, le secteur mixte, le transport maritime ainsi que le secteur incendie. Il est le plus grand syndicat affilié à la FTQ.