Le public était encore une fois au rendez-vous à l’aéroport de Lachute le 7 juin dernier alors que l’Association des pilotes et propriétaires de l’aéroport de Lachute (APPAL) tenait son traditionnel rendez-vous aérien annuel. Des centaines de curieux sont venus visiter les lieux et rencontrer des passionnés d’aviation tout en ayant l’opportunité de faire un tour d’avion.
Cela fait maintenant depuis 2015 que l’APPAL organise ce rendez-vous annuel pour les citoyens de la région. « Ça permet de sensibiliser les gens à notre aéroport, ce qui s’y passe et ce que l’on offre. En exposant nos avions et en jasant avec le monde, on veut se rendre plus accessible, explique Mathieu Gratton, président de l’organisme. C’est important car des pilotes, il y en a de moins en moins. Ça prend de la relève pour emmener le monde dans le sud! »
L’édition de cette année a été enrichie par rapport à celle de l’année précédente. Il était encore possible de faire des tours d’avion à bord d’appareils de pilotes bénévoles (moyennant un don à la Maison de la famille Au Cœur des générations d’Argenteuil) ou encore de rencontrer les membres du club de modélisme aéronautique Air Calm de Lachute. Cependant, une des nouveautés était l’exposition d’avions antiques : certains modèles dataient de la Deuxième Guerre mondiale!
« Ça vole encore et ce sont des gens passionnés qui les entretiennent, explique monsieur Gratton. Ils sont bien fiers de les montrer et on est content de pouvoir les présenter au public de Lachute. »
Le président de l’APPAL se disait très heureux de la réponse du public à l’édition de cette année de ces portes ouvertes. « Je suis vraiment content, je ne pouvais pas demander mieux, dit-il. C’est un succès! »
S’amuser avec un avion d’époque
Comme mentionné plus haut, une des nouveautés de l’événement de cette année était la présence d’avions antiques. Une dizaine de ces aéronefs, qui dataient presque tous des années 40 et 50, sont venus de différents coins du Québec pour prendre part à ce rendez-vous aérien lachutois.
Raymond Charbonneau, de Joliette, était l’un de ceux-là. Il est venu à bord de son appareil Taylorcraft construit en 1939. « J’ai deux avions et celui-là, c’est celui que je prends pour m’amuser dans mon coin chez nous, lance-t-il. Il a une petite motorisation, ça me fascinait! Ça ne prend que 15 litres par heure, ce qui n’est pas grand-chose dans le monde de l’aviation. »
Cela fait maintenant deux ans qu’il possède cet appareil. Son ancien propriétaire l’a eu pour une période équivalente mais en a profité pour le retaper puisque cet avion n’avait pas volé depuis une vingtaine d’années.
« Il l’a remonté avant de le faire voler pendant deux ans et moi, je l’ai repris voilà un an et demi, deux ans, raconte-t-il. Le pilotage d’un tel appareil est semblable à celui d’un avion récent, à la différence qu’il n’y a aucune électricité. Le démarrage se fait à l’hélice, tous les instruments sont mécaniques, il n’y a pas de feux de position ce qui fait que ça ne peut voler que de jour. »
Avec cet aéronef qui peut atteindre une vitesse maximale de 90 miles à l’heure (145 km/h), monsieur Charbonneau aime voler en fin de journée avec d’autres propriétaires d’avions anciens, notamment le long du fleuve. « On se promène dans le coin de Berthierville, les îles de Sorel, Lavaltrie avant de venir dans le secteur ici. Si vous voyez une petite formation d’avions, c’est probablement nous! »
Monsieur Charbonneau en était à sa première visite à l’aéroport de Lachute et indique apprécier l’expérience de ce rendez-vous aérien. « Je pensais pas qu’il y aurait autant de monde! En fait, je n’ai jamais été dans un rendez-vous aérien aussi couru! »