Deux ans de prison pour un voyeur voleur de sous-vêtements

Par Francis Legault
Deux ans de prison pour un voyeur voleur de sous-vêtements
Robert Page a été condamné à deux ans de prison pour diverses infractions à caractère sexuel. (Photo d'archives)

Robert Page, un résident de Grenville de 65 ans, a récemment été condamné à deux ans de prison après avoir plaidé coupable à une quinzaine de chefs d’accusation pour voyeurisme et vols de sous-vêtements l’automne dernier. Il aurait notamment filmé des femmes de son entourage à leur insu.

En tout, 18 femmes, dont deux mineures, auraient été victimes des agissements de Page, entre 2005 et 2023. Utilisant plusieurs caméras dont certaines dans son propre domicile, il aurait filmé et photographié à leur insu 14 de ces femmes : voisines, amies, fréquentations, membres de leur famille… D’autres clichés et vidéos auraient été faits pendant des ébats sexuels.

En plus de ces actes de voyeurisme, Page se serait aussi introduit chez certaines de ses victimes pour leur voler des sous-vêtements et poser des gestes à caractère sexuel sur des objets leur appartenant. Le voyeur voleur s’est cependant défendu d’être entré par effraction chez ses victimes.

Au cours du processus judiciaire, il a été révélé que Robert Page collectionnait les sous-vêtements de ses victimes chez lui dans un coffret dans lequel chaque exemplaire était identifié du prénom de la victime et classé dans des sacs de type Ziploc.

C’est une clé USB trouvée sur le sol chez lui par une femme qui a révélé ces agissements.

En septembre dernier, Page avait plaidé coupable à une quinzaine de chefs d’accusation pour voyeurisme et vols de sous-vêtements. Lors des représentations sur sentence, l’avocate de l’homme demandait une peine de deux ans à domicile tandis que la Couronne réclamait une peine similaire mais derrière les barreaux. La juge Kathlyn Gauthier s’est rangée derrière cette seconde proposition le 29 avril dernier, au Palais de justice de St-Jérôme.

« Il a ciblé ces femmes pour la facilité, leur accessibilité et aussi pour se venger de certaines fréquentations envers qui il pouvait ressentir de la colère, du mépris et même de l’hostilité, a indiqué la juge au moment de rendre sa sentence. Il n’a pas démontré de compassion ni de considération pour ces femmes. »

La Cour juge que Page représente un risque pour la société : malgré trois recommandations, il n’a toujours pas intégré une thérapie spécialisée en délinquance sexuelle. La juge Gauthier souligne également le risque de récidive moyennement élevé du délinquant.

« Aussi, la gravité des gestes, leur ampleur, leur durée, leur répétition, leurs conséquences, l’objectif de se venger des femmes en abusant de celles qui lui faisaient confiance, dont deux mineures, militent en faveur de la primauté des objectifs de dénonciation et de dissuasion », conclut-elle.

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