Deux cas de rougeole confirmés dans l’Est de l’Ontario

Gregg Chamberlain
Deux cas de rougeole confirmés dans l’Est de l’Ontario
Deux cas de rougeole sont maintenant confirmés dans l'Est de l'Ontario. Le Bureau de santé de l'est de l'Ontario surveille la situation et ne signale aucune raison d'alarmer le public, mais recommande vivement aux parents de s'assurer que leurs enfants sont vaccinés contre la rougeole et à tout adulte né en 1970 ou plus tard de vérifier s'il a été vacciné contre la rougeole (Photo : EOHU)

L’Est de l’Ontario compte maintenant deux cas confirmés de rougeole, mais les responsables du Bureau de santé de l’Est de l’Ontario affirment qu’il n’y a pas lieu d’alarmer le public.

Le Bureau de santé de l’est de l’Ontario (BSEO) publie un communiqué de presse sur son site Web et sa page Facebook le vendredi 8 mai, indiquant qu’il enquête sur deux cas confirmés de rougeole dans la région. Le BSEO a confirmé que les deux cas sont reliés et qu’ils impliquent des résidents qui ont été infectés lors de leurs voyages à l’extérieur de la région de l’Est de l’Ontario.

Les deux personnes sont maintenant en isolement. Le BSEO a confirmé que l’une des deux personnes n’était pas vaccinée contre la rougeole. Le Bureau régional de la santé n’a pas encore indiqué si l’autre personne avait été vaccinée ou non.

« À l’heure actuelle, le risque pour la population générale reste faible », indique le communiqué de presse du BSEO, qui ajoute que l’enquête du bureau régional se poursuit, notamment pour retrouver et contacter toutes les personnes qui ont été en contact avec les personnes infectées depuis leur retour dans l’est de l’Ontario.

Les deux cas sont les premiers cas de rougeole dans la région de l’Est de l’Ontario depuis l’éclosion de la maladie dans la province l’automne dernier.

Information sur la rougeole

Lors d’un entretien téléphonique plus tôt dans la journée, le Dr Paul Roumeliotis, médecin-chef du BSEO, a insisté sur le fait que les parents doivent s’assurer que leurs enfants sont à jour de leur vaccination contre la rougeole et d’autres maladies. Il a également recommandé à tous les adultes nés en 1970 ou après de vérifier que leurs vaccins sont à jour.

« Nous encourageons les gens à nous appeler s’ils ne sont pas à jour, a-t-il déclaré. Toute personne née après 1970 doit avoir reçu ses deux doses de vaccin ROR (rougeole, oreillons, rubéole) ».

Le risque de rougeole pour les résidents de l’est de l’Ontario nés avant 1970 n’est pas aussi élevé. Le Dr Roumeliotis fait remarquer qu’il y a de fortes chances que la majorité des personnes âgées aient eu la rougeole lorsqu’elles étaient enfants, dans les années 1960 ou avant. Leur organisme aurait développé une immunité contre la maladie à partir de cette expérience et l’aurait maintenue au fil des ans.

Si une personne âgée n’est pas sûre d’avoir eu la rougeole dans son enfance, elle peut contacter le BSEO ou son médecin de famille. Il existe un test sanguin qui permet de déterminer si elles possèdent le facteur d’immunité contre la rougeole.

Le Dr Roumeliotis a fait remarquer que le risque de rougeole en Ontario et dans le reste du Canada était très faible, voire presque inexistant, il y a plusieurs années. Les agences gouvernementales de santé et la communauté médicale étaient actives dans la

promotion de la vaccination au niveau de l’enfance. Plusieurs facteurs combinés expliquent l’actuelle épidémie de rougeole en Ontario.

Le premier est la pandémie de COVID-19 qui s’est étendue sur deux ans à partir de 2020. Les gouvernements fédéral et provinciaux et les agences de santé se sont concentrés sur la gestion de la nouvelle crise mondiale de la maladie en réduisant le risque d’exposition par des fermetures et des restrictions sur les voyages et les rassemblements publics, tout en soutenant les entreprises pharmaceutiques qui travaillent à la mise au point d’un vaccin.

L’accent mis sur la lutte contre le COVID a réduit le travail actif de certains autres programmes de vaccination, comme celui qui aide à contenir la rougeole. La quasi-totalité des familles restant à la maison pendant le confinement, le risque que les enfants et les adultes non vaccinés contractent la rougeole était quasiment nul. À cela s’ajoute la montée en puissance du mouvement anti-vaccination chez certains adultes, y compris des parents de très jeunes enfants, qui ont cru aux campagnes de désinformation menées par divers influenceurs sur les médias sociaux et d’autres supports.

Pas d’épidémie en Ontario

Dr Roumeliotis note que la rougeole n’est pas une épidémie en Ontario. La maladie se limite à des « foyers de poche » disséminés dans la province. Dans de nombreux cas, les régions qui comptent de nombreux cas confirmés de la maladie sont également des régions où le sentiment anti-vaccination est fort.

Il a également indiqué que l’est de l’Ontario présentait un faible risque de voir apparaître de nombreux cas de rougeole en raison de son taux élevé de vaccination dans le passé.

« Globalement, dans notre région, nous avons un bon taux de vaccination, a-t-il déclaré. Nous avons porté le taux de protection (contre la rougeole) à plus de 93 % dans notre région, de sorte que nous disposons d’un bon facteur d’immunité collective. Le risque concerne maintenant les personnes qui ne sont pas vaccinées ou qui ne le sont que partiellement ».

Il a fait remarquer que les personnes qui n’ont pas été vaccinées ou qui n’ont pas reçu leur vaccin complet sont plus à risque lorsqu’elles voyagent dans des régions où il y a un grand nombre de cas de rougeole.

« C’est l’une des maladies les plus contagieuses que nous connaissions », a-t-il déclaré, ajoutant que les cas graves peuvent entraîner une hospitalisation.

Le Dr Roumeliotis a également noté que dans de nombreux pays en développement, la rougeole est la principale cause de décès chez les enfants.

« La rougeole n’est pas comme le rhume, a-t-il déclaré. La bonne nouvelle, c’est qu’elle peut être évitée et que nous disposons de nombreux vaccins ».

Pour plus d’informations sur la rougeole, y compris sur la reconnaissance de ses symptômes, consultez le site web du BSEO à l’adresse www.eohu.ca.

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