Les maires locaux ne sont pas enthousiastes à l’idée d’obtenir de nouveaux pouvoirs

Gregg Chamberlain - Initiative de journalisme local (IJL) - Tribune-Express
Les maires locaux ne sont pas enthousiastes à l’idée d’obtenir de nouveaux pouvoirs
Les maires de Hawkesbury, Robert Lefebvre (ci-dessus) et du canton de Champlain ne sont pas très intéressés par l'offre du gouvernement provincial d'accroître leur pouvoir de maire. (Photo : d'Archives)

Les maires de Hawkesbury et du canton de Champlain ne sont pas très impressionnés par l’offre du gouvernement provincial d’accroître leur pouvoir de maire.

« Je ne vois pas l’intérêt pour Hawkesbury », a déclaré le maire Robert Lefebvre lors d’une entrevue téléphonique dimanche.

« Pas vraiment », a répondu le maire Normand Riopel du canton de Champlain, lorsqu’on lui a demandé, au cours d’une entrevue téléphonique, s’il voyait un besoin d’élargir les pouvoirs de son bureau de maire.

Plus tôt ce mois-ci, le gouvernement provincial a annoncé qu’il élargirait son programme de « pouvoirs des maires forts » pour inclure 169 autres municipalités en Ontario. Hawkesbury et le canton de Champlain figurent sur la liste des municipalités qui verront les pouvoirs de leur maire augmenter à compter du mois de mai.

Le gouvernement progressiste-conservateur de M. Ford a introduit le programme des « pouvoirs des maires forts » en 2022, Toronto et Ottawa étant les premières municipalités à voir leurs maires dotés de pouvoirs accrus afin de réduire les formalités administratives et d’accélérer la mise en œuvre des priorités clés dans leurs collectivités. Le programme s’est depuis étendu à 47 municipalités dotées de pouvoirs accrus pour les maires.

Les « pouvoirs étendus du maire » comprennent : le pouvoir de choisir de nommer l’administrateur principal d’une municipalité ; d’embaucher le chef de certains services municipaux et de créer ou de réorganiser un service municipal ; de créer des comités du conseil et de leur assigner un objectif, et de nommer les présidents et vice-présidents de ces comités ; de proposer un budget municipal qui serait soumis à l’amendement et à la révision du conseil, ainsi qu’à une procédure distincte de veto du chef du conseil et d’annulation par le conseil.

Les pouvoirs élargis du maire incluraient également l’autorité de proposer certains arrêtés municipaux si le maire estime qu’une proposition d’arrêté particulier pourrait contribuer à faire avancer une priorité provinciale pour la municipalité identifiée dans un règlement provincial. Ces priorités pourraient inclure l’entretien ou l’amélioration des infrastructures ou la prise en compte des besoins locaux en matière de logement. Le conseil municipal peut approuver ces règlements inspirés par le maire si plus d’un tiers de tous les conseillers en exercice votent en faveur du règlement. Le maire peut également opposer son veto à certains règlements s’il estime qu’ils risquent d’interférer avec une priorité provinciale. Le maire peut soumettre au conseil des sujets susceptibles de faire avancer une priorité provinciale.

Le maire Lefebvre a fait remarquer que les pouvoirs élargis du maire semblent s’appliquer davantage aux grandes municipalités qui ont un système de quartiers, et non à une ville de la taille de Hawkesbury.

« Nous ne sommes que sept membres du conseil et nous représentons l’ensemble de la municipalité, a-t-il déclaré, ajoutant que lui et ses conseillers préfèrent régler les problèmes par consensus. Je ne pense pas que nous ayons à utiliser ces pouvoirs (de veto) ».

Le canton de Champlain compte quatre quartiers, et deux conseillers sont élus pour chacun d’entre eux. Le maire Riopel reconnaît toutefois que lui et son conseil préfèrent travailler par consensus pour répondre aux besoins et aux problèmes de la municipalité.

« J’ai un bon conseil, a-t-il déclaré. Nous décidons en groupe. C’est comme ça que ça va rester ».

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