Yves-François Blanchet et le Bloc ont l’œil sur Argenteuil-La Petite-Nation

Par Francis Legault
Yves-François Blanchet et le Bloc ont l’œil sur Argenteuil-La Petite-Nation
Le chef du Bloc Québécois, Yves-François Blanchet (au centre), a fait un passage éclair à Lachute pour rencontrer le candidat de son parti dans Argenteuil-La Petite-Nation, Martin Héroux (à droite). Il en a aussi profité pour rencontrer certains militants, dont l’ex-député provincial d’Argenteuil Roland Richer (à gauche). (Francis Legault, EAP)

Alors que le candidat du Bloc québécois dans Argenteuil-La Petite-Nation, Martin Héroux, avait organisé une rencontre avec les électeurs le 8 avril dernier, le chef de ce parti, Yves-François Blanchet, a décidé de faire un détour à Lachute pour prendre part à cet événement, confirmant que sa formation politique avait l’œil sur la circonscription.

Confirmé seulement le matin même de la tenue de l’événement, le passage du chef du Bloc québécois dans la région a attiré une quarantaine de sympathisants à la Brûlerie Onirique, au centre-ville lachutois. Des élus locaux autant du passé que du présent, des responsables d’organisations politiques et de simples partisans étaient sur place pour accueillir monsieur Blanchet dont la présence n’a durée qu’une vingtaine de minutes tout au plus.

Le chef du parti en a profité pour haranguer les militants en vue du scrutin du 28 avril prochain. « Ça fait un bout que je n’avais pas senti une organisation avec ce dynamisme-là, dans une circonscription sur laquelle on a l’œil, a-t-il affirmé. Je sens qu’il y a du monde qui y mettent leur âme. »

Monsieur Blanchet avait aussi de bons mots pour son candidat dans le circonscription. « Vous êtes chanceux car vous avez ce gars-là, a-t-il lancé en parlant de Martin Héroux. Quand je l’ai rencontré pour la première fois, ça été un coup de cœur instantané. Il y a des connexions qui se sont faites : est-ce que ce gars-là va donner ce que le comté a besoin? Va-t-il rencontrer le monde? Connecter autant avec les gens de la circonscription? Passer le message? C’était évident que, sous toutes les rubriques, Martin allait le faire! »

Les brutes

Par la suite, le chef du Bloc a dressé un parallèle entre les actions tarifaires de Donald Trump, la « brute de Washington » selon ses dires, et ceux qu’il qualifie comme étant « nos propres brutes ». Dans les deux cas, ceux-ci voudraient imposer des choses contraires à l’intérêt des Québécois selon lui.

Il a cité la demande du gouvernement québécois d’avoir son mot à dire lors de la nomination des juges pour les tribunaux de la province, alors que les juges ne sont présentement nommés que par Ottawa. Monsieur Blanchet avait donné son appui à cette demande plutôt dans la journée.

« Nos propres brutes sont ceux qui utilisent la nomination des juges pour être certains que lorsqu’on en arrive à contester une loi qui est consensuelle au Québec, on risque d’avoir des juges plus complaisants au bénéfice du multiculturalisme canadien, illustre-t-il. Ça va être une bataille mais on en a déjà gagné, des batailles difficiles. »

Monsieur Blanchet affirme également qu’il existe une sorte d’hostilité envers la Loi 96 du Québec sur la langue officielle de la province et que certains partis pourraient la contester devant les tribunaux, identifiant Mark Carney, le chef du Parti libéral, comme l’un de ces opposants.

« En général, lorsque l’on parle des enjeux spécifiques de l’identité québécoise, il y a une certaine indifférence, dit-il. En matière d’identité, de ce qui fait que nous sommes ce que nous sommes, il y a quelque chose qui est entre l’incompréhension et l’indifférence qui fait en sorte que je ne nous imagine pas prendre l’âme des Québécois pour la confier à Mark Carney, avec tout le potentiel de dommage que ça peut créer. »

« Pour toutes ces raisons, on a besoin que vous travailliez fort pour mener une campagne exceptionnelle à la mesure de la candidature de Martin! », a-t-il conclu.

Aucune période de questions avec les médias n’était prévue lors de cet événement. Après son discours, monsieur Blanchet a discuté avec les militants pendant quelques minutes avant de reprendre sa route.

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