Un fraudeur condamné à 50 mois de prison

Rédaction EAP
Un fraudeur condamné à 50 mois de prison

Jean-François Gagnon, 36 ans de St-Étienne-de-Beauharnois, a plaidé coupable à 56 fraudes de type faux représentant dans plusieurs municipalités du Québec, incluant à Lachute.

À la suite d’une coordination provinciale menée par la Division des enquêtes sur les crimes économiques (DECÉ) de la Sureté du Québec, les policiers ont procédé à l’arrestation de Jean-François Gagnon, le 20 décembre 2023 à Saint-Calixte, concernant une importante série de fraudes du « faux représentant ».

L’enquête a permis de relier ce suspect à 56 événements survenus entre janvier et septembre 2023. En 9 mois, 55 victimes vulnérables, âgées de 80 ans en moyenne, se sont fait voler près de 200 000 $. Les infractions se sont déroulées dans plusieurs régions du Québec. 29 villes ont été recensées, incluant Lachute. Ce sont 26 corps policiers qui étaient impliqués dans les différents dossiers.

Un plaidoyer de culpabilité a été enregistré le 3 octobre dernier au palais de justice de Trois-Rivières. Il a été condamné à 50 mois de détention en plus d’être sous le coup d’une ordonnance de prélèvement de substances génétiques. Il lui est également interdit de communiquer avec les victimes.

Le complice dans cette affaire, Kevin Lelièvre, 28 ans de St-Calixte, reviendra en cour le 17 juin prochain pour la suite des procédures.

Ce qu’est la fraude du faux représentant

La fraude de type « faux représentant » est un stratagème qui consiste à téléphoner à une personne aînée sur sa ligne résidentielle en prétextant être un représentant d’une institution financière. Lors de l’appel, le représentant mentionne avoir repéré une fraude potentielle au compte bancaire de la victime. Afin de remédier à cette situation, la victime doit remettre ses cartes bancaires ainsi que le numéro d’identification personnel (NIP) de ses cartes au faux représentant. Un complice se présente chez le plaignant pour récupérer les cartes qui ont été déposées dans la boîte aux lettres ou qui sont remises en main propre par la victime. Certains fraudeurs se rendent dans une institution bancaire afin de retirer l’argent des comptes bancaires, alors que d’autres effectuent divers achats. Certains font les deux.

Au printemps 2023, une nouvelle tangente est apparue chez certains fraudeurs. Le « faux représentant » mentionne que la police mène une enquête sur la fraude et que les cartes doivent être remises à la police pour l’enquête et que ce sera un policier en civil qui récupéra les cartes bancaires. Dans certains cas, un faux policier parle aussi à la victime au téléphone pour rassurer la victime et ajouter de la crédibilité au stratagème.

La Division des enquêtes sur les crimes économiques a notamment pour mandat d’enquêter, sur des fraudes ou des crimes économiques en réseau, ou ayant des ramifications provinciales et hors province, visant le public, les institutions financières, les entreprises ou les organismes privés. Par le biais de sa coordination provinciale, la division s’assure d’offrir un soutien optimal aux unités et aux corps de police municipaux dans le traitement des dossiers de crimes financiers sous leur responsabilité.

La SQ rappelle que toute information sur des actes criminels ou des événements suspects peut être communiquée à la Centrale de l’information criminelle de la Sûreté du Québec au 1 800 659-4264.

Partager cet article