Accusé du meurtre d’un policier, le procès de Bellefeuille s’ouvre à L’Orignal

Par Rédaction EAP
Accusé du meurtre d’un policier, le procès de Bellefeuille s’ouvre à L’Orignal
La police bloque la route où le sergent Mueller a été abattu en mai 2023. Le procès d'Alain Bellefeuille, accusé d'avoir abattu le sergent Eric Mueller de la Police provinciale de l'Ontario (OPP), s'est ouvert aujourd'hui au palais de justice de L'Orignal. Bellefeuille fait face à des accusations de meurtre au premier degré et à deux chefs d'accusation de tentative de meurtre. Bellefeuille fait face à des accusations de meurtre au premier degré et à deux chefs d'accusation de tentative de meurtre. (Photo : Photo d'archives)

Le procès d’Alain Bellefeuille, accusé d’avoir mortellement tiré sur le sergent Eric Mueller de la Police provinciale de l’Ontario (PPO) du comté de Russell et d’avoir grièvement blessé deux autres agents lors d’un incident survenu tôt le matin à Bourget en mai 2023, s’est ouvert la semaine dernière au palais de justice de L’Orignal. 

Bellefeuille fait face à des accusations de meurtre au premier degré et de deux chefs de tentative de meurtre. 

L’incident s’est produit aux premières heures du 11 mai 2023, lorsque trois agents de la PPO ont été dépêchés dans une résidence de la rue Laval après qu’un appel au 911 eut signalé des coups de feu. Selon l’Unité des enquêtes spéciales (UES), qui a mené une enquête indépendante sur la réponse policière, les agents sont entrés dans la résidence vers 2 h du matin. 

Une fois à l’intérieur, les policiers ont croisé Bellefeuille, alors âgé de 39 ans, dans le couloir. C’est à ce moment que des coups de feu ont été tirés. Les trois agents ont été atteints. Le sergent Mueller, âgé de 42 ans, est décédé plus tard à l’hôpital des suites de ses blessures. L’un des agents a été grièvement blessé, tandis que le troisième a subi des blessures graves, mais non mortelles. Bellefeuille a été arrêté sur place sans incident, et une arme longue, présumée être celle utilisée, a été saisie. 

L’UES a confirmé qu’un des agents avait tiré avec son arme pendant l’échange, mais qu’aucune personne n’avait été blessée par les tirs policiers. L’unité a par la suite conclu son enquête, précisant que les agents impliqués étaient les victimes de la fusillade et n’avaient pas eux-mêmes eu recours à la force. 

Le sergent Mueller comptait 21 ans de service au sein de la PPO et avait auparavant servi dans les Forces armées canadiennes. Ses collègues l’ont décrit comme un leader discipliné et compatissant, dévoué à son rôle de mentor et de protecteur au sein du service et dans sa communauté. Sa mort a représenté l’une des pertes les plus marquantes de la PPO au cours des dernières années, suscitant une vaste démonstration de solidarité de la part des services policiers à travers le pays. 

Bien que la direction de la police ait initialement qualifié l’événement d’« embuscade », l’équipe de défense de Bellefeuille conteste cette version des faits. 

La défense affirme que Bellefeuille n’a pas été informé que les personnes qui entraient dans la résidence étaient des policiers et qu’il dormait au moment où les policiers sont entrés. Bellefeuille a craint que des intrus ne tentent d’entrer par effraction, ce qui l’a incité à tirer. La défense a déjà interrogé les policiers sur l’utilisation de leurs caméras corporelles, qui n’étaient pas allumées dans le cas de l’un d’entre eux, et sur le fait que leur présence avait été clairement indiquée, y compris l’utilisation d’un mégaphone qui n’avait pas été enregistrée dans les témoignages antérieurs. 

Pour les résidents de Clarence-Rockland, ce procès représente une étape vers la guérison — bien que la communauté porte encore les cicatrices émotionnelles de la tragédie. 

Les procédures devraient durer plusieurs semaines. 

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