Après avoir charmé les plus jeunes avec sa trilogie sur Brume le stégosaure, l’auteur de Brownsburg-Chatham Mario Chabot vient de lancer un premier roman pour un public plus averti, La Maison des vergers, aux éditions des Célèbres anonymes.
Sorti en novembre dernier, le nouveau roman d’horreur de Mario Chabot s’éloigne complètement des livres jeunesse qu’il a lancé au cours des dernières années. À la base écrit comme scénario de film, l’auteur a décidé de le remodeler en tant que roman après s’être rendu compte qu’il n’aurait peut-être pas le temps de le proposer aux maisons de production. Ce livre s’inspire d’une situation qu’il a vécue dans sa jeunesse.
« J’ai été scout pendant dix ans et des scouts, dans le bois le soir, ça se content des peurs, dit-il. Lors de mon premier camp scout, j’avais 9 ans et les animateurs avaient mis le paquet pour nous faire peur et ils ne nous ont jamais dit que c’était un coup monté. Je m’en suis rendu compte seulement deux ans plus tard quand j’ai croisé le gars qui nous avait fait peur mais sans son maquillage et qui était le cousin d’un des animateurs… »
Cette histoire l’avait tellement marquée qu’il s’en est librement inspiré pour La Maison des vergers. Il indique aussi avoir pris son inspiration du travail d’auteurs connus comme Lovecraft et, surtout, Poe mais aussi de la version originale japonaise du film d’horreur Le Cercle.
« La vision de la fille avec les cheveux noirs dans la face, ça m’est restée, admet-il. Pendant un an, chaque fois que je me levais pour aller aux toilettes la nuit, j’avais tendance à regarder dans le corridor pour voir si elle était là! C’est une silhouette qui m’a marquée. »
Dans son roman, un intervenant de centre jeunesse découvre une maison abandonnée. Connaissant la fascination de certains de ses jeunes pour les histoires d’horreur, il décide d’y organiser une soirée thématique pour les divertir. Cependant, tous ignorent que l’endroit est réellement habité par des pouvoirs surnaturels jusqu’à ce qu’ils en fassent eux-mêmes l’expérience.
Virage
La Maison des vergers est publié par Les Célèbres anonymes, la maison d’édition que l’auteur a lancée avec sa conjointe Cynthia Lisa Dubé il y a maintenant près de dix ans. Il s’agit du premier roman d’épouvante non seulement de l’auteur mais aussi de la maison d’édition qui, jusqu’à présent, se spécialisait dans les livres pour la jeunesse.
« Il était clair dans ma tête que je prendrais ce virage vers l’horreur, lance Mario Chabot. J’ai souvent été du côté de la contre-culture. J’aime ce qui est sombre car dans chaque être humain, il y a une partie de ténèbres. Moi, elle est juste bien grosse mais je l’exprime dans un livre et non en me battant dans les bars! »
Même si Les Célèbres anonymes n’ont jamais publié de livre d’horreur auparavant, l’idée qu’il y ait une collection qui ciblerait le public plus adulte existe depuis le début de la maison d’édition. D’autres romans ciblant les adultes devraient sortir dans les mois à venir.
« J’ai deux ou trois trucs qui s’en viennent, annonce l’auteur. J’ai un roman plus adolescent et un thriller glauque dans les cartons. J’ai aussi commencé quelque chose en fantasy mais c’est encore en élaboration. »
Il ajoute aussi que La Maison des vergers, qui a commencé sa vie en tant que scénario de film, on le rappelle, pourrait être plus facilement proposé aux producteurs sous sa forme de roman. Il compte bien s’atteler à cette tâche dans un avenir rapproché.
En attendant, La Maison des vergers peut être acheté en ligne sur le site des Célèbres anonymes (www.lescelebresanonymes.com) ainsi qu’au Centre d’art d’Argenteuil (585, rue Principale, Lachute).