La mairesse de Harrington, Gabrielle Parr, n’est pas surprise par les critiques à l’égard d’un projet récréatif municipal proposé le long de la rivière Rouge.
« Ai-je été surpris ? Non, a déclaré la mairesse Parr lors d’un entretien téléphonique le 1er février. Ai-je été déçu ? Oui. »
Lors de la réunion du conseil de décembre dernier, une proposition de négociation avec Hydro-Québec pour l’achat d’environ 85 hectares de terrain riverain que la société d’électricité provinciale possède le long de la rivière Rouge a été approuvée. Une fois que le canton sera propriétaire du terrain, les travaux commenceront pour créer une petite zone de plage communautaire au profit des kayakistes qui pratiquent le kayak sur la rivière Rouge en été.
Le mois dernier, la mairesse s’est retrouvée à défendre le projet face à des critiques qui s’interrogeaient sur le coût total du projet, sur la part du coût du projet financée par les impôts municipaux et sur les bénéficiaires réels du projet une fois celui-ci achevé.
Mme Parr a passé près d’un quart de la session du conseil de janvier à faire un long commentaire sur le projet, passant en revue les raisons du projet, les plans de financement du projet, expliquant les avantages pour les résidents locaux, et expliquant également que si le canton n’acquiert pas le projet lui-même, un autre groupe pourrait acheter le terrain et le développer sans aucun contrôle ou contribution de la part du canton.
La mairesse a ensuite passé la majeure partie des deux périodes de questions de la session du conseil à répondre aux plaintes des critiques sur le manque de transparence du conseil concernant les plans pour les terrains d’Hydro Québec et aux critiques concernant les avantages du projet de loisirs proposé et son coût.
Au cours de l’entretien téléphonique, Mme Parr a déclaré qu’il existe un petit groupe de résidents de Harrington dont le seul but est de « remuer le couteau dans la plaie » en diffusant des informations erronées sur les décisions du conseil. Elle a ajouté que la plupart des commentaires qu’elle a reçus au sujet du projet de loisirs « ont été beaucoup plus positifs que négatifs ».
Mme Parr a également fait remarquer que le projet de loisirs proposé n’est pas conçu comme un projet de développement touristique le long de la rivière Rouge.
« Nous ne voulons pas d’une plage ouverte sur 10 kilomètres, a-t-elle déclaré. Ce n’est pas notre objectif. L’objectif est de ne pas pousser ce (développement des loisirs) à la limite. »
Le plan, a-t-elle affirmé, est de fournir aux kayakistes un accès approprié à la rivière Rouge et d’éviter les problèmes passés avec les véhicules garés le long de la route de la rivière Rouge et créant des problèmes de circulation pour les résidents de la région ainsi que pour les véhicules d’urgence. Le site sera doté d’une aire de mise à l’eau pour les kayakistes et d’une rampe de mise à l’eau dont l’accès sera limité aux bateaux de secours répondant aux appels sur la rivière. La mairesse Parr a précisé que la zone ne serait pas une plage publique et qu’il y aurait des panneaux avertissant les gens qu’il n’y a pas de surveillance par des maîtres-nageurs.
Pour l’instant, le canton est en train de négocier avec Hydro Québec le prix d’achat de la propriété. Une fois que le canton sera propriétaire du terrain, le conseil et l’administration se pencheront sur le financement et les plans d’aménagement du site.