La nouvelle Résidence de Prescott-Russell est presque terminée et les Comtés unis de Prescott-Russell cherchent une façon de réduire leur dette à long terme pour le projet.
La directrice des finances, Valérie Parisien, a présenté aux huit maires du conseil des Comtés unis de Prescott-Russell (CUPR) une proposition visant à changer le prêt initial du gouvernement provincial pour une débenture afin de réduire le montant d’argent que coûtera le projet de la nouvelle Résidence de Prescott-Russell.
« Cela permet aux comtés de payer plus rapidement le capital emprunté, a déclaré Mme Parisien lors de la réunion du conseil des CUPR du 29 janvier, et de réduire le coût de l’emprunt sur la durée du prêt ».a
En mai 2020, les CUPR avait prévu de contacter la Société ontarienne des infrastructures et des terres (SOIT), une société de la Couronne provinciale qui accorde des prêts à faible coût aux municipalités pour des projets d’infrastructure.
À l’époque, le coût de construction prévu pour le nouvel établissement de soins de longue durée PR Residence s’élevait à 82 114 975 dollars. Les CUPR souhaitait un prêt de 70 millions de dollars de la SOIT pour couvrir la majeure partie du coût du projet, les CUPR fournissant le reste grâce à ses propres fonds de réserve. Le prêt serait remboursé sur une période de 25 ans.
En novembre dernier, la construction du projet étant achevée à 98 %, le département des finances des CUPR a contacté la SOIT afin de transformer le solde du prêt en une obligation de 40 millions de dollars qui serait remboursée sur une période de 20 ans. Les intérêts sur cette obligation seraient fixés à 4,32 %.
Le conseil des CUPR a approuvé la proposition, bien que le maire de Clarence-Rockland, Mario Zanth, ait émis un commentaire critique.
« Je pense que c’est un triste jour, a-t-il déclaré, quand la province, qui prend essentiellement en charge ce prêt, nous demande 4,32 %. Je pense qu’elle devrait essayer de nous encourager à construire correctement. Ce taux est le même que celui que l’on peut obtenir dans n’importe quelle autre banque, à plus ou moins 0,2 % ».
Le maire Zanth s’est également inquiété du fait que si, au cours des deux prochaines décennies, les taux d’intérêt pratiqués par les banques commerciales ordinaires pour les prêts aux entreprises venaient à baisser, les CUPR serait coincée avec son taux d’intérêt fixe sur les débentures. Une banque commerciale n’aurait pas la possibilité de renégocier le taux d’intérêt d’un prêt.
« Nous sommes bloqués, a-t-il déclaré, et nous ne pouvons rien y faire. Sans vouloir offenser le gouvernement provincial, je ne sais pas ce que c’est que ces taux d’intérêt, si ce ne sont pas des menottes ».
« Nous nous faisons l’écho de vos commentaires, a déclaré le directeur général Stéphane Parisien. C’est une affaire très compliquée ».