Samuel Moderie, surnommé « le violeur de Tinder », a été condamné à plus de 25 ans de pénitencier pour avoir drogué et agressé sexuellement plus d’une douzaine de femmes rencontrées sur des applications de rencontre. Il aurait fait au moins une victime à Brownsburg-Chatham.
Moderie, aujourd’hui âgé de 30 ans, sera par ailleurs soumis à une surveillance accrue pendant dix ans après sa sortie de prison puisqu’il a aussi été déclaré délinquant à contrôler.
Les gestes reprochés se seraient produits sur une période de quelques mois seulement, de juillet 2022 à janvier 2023. Le résident de St-Zotique, en Montérégie, a été arrêté le 1er février 2023.
Son ‘modus operandi’ était assez identique d’une victime à l’autre : après l’avoir contactée via une application de rencontre, Moderie se rendait chez la victime où il la droguait à son insu. Une fois inerte, il en abusait de mille et une façons, filmant souvent ses gestes avec son cellulaire.
La preuve reposait d’ailleurs fortement sur ces « souvenirs » que conservait le violeur. C’est ainsi que les policiers ont pu identifier certaines des 13 victimes qui n’avaient aucune connaissance de ce qui leur était arrivé. Deux femmes tombées dans les griffes de Moderie n’ont d’ailleurs jamais été identifiées.
En décembre 2023, Moderie avait plaidé coupable à 23 chefs d’accusation, majoritairement à caractère sexuel. Il a fallu attendre au 22 janvier dernier pour qu’il soit condamné à 25 ans de prison, une peine sans précédent au Québec. Le juge Pierre Dupras, qui présidait le procès, a pris en considération le nombre de victime, les conséquences sur celles-ci ainsi que la violence qu’il a démontrée lors de ses gestes.
Or, il ne s’agit pas de la première fois que Moderie est condamné pour de tels gestes. En 2018, il avait été arrêté pour avoir utilisé exactement le même procédé, c’est-à-dire droguer, filmer et violer au moins trois femmes à leur insu. Il avait été condamné à deux ans de pénitencier en 2019 et a été libéré en 2020. Soumis à trois ans de probation, il a récidivé dès 2022.
Les victimes ont exprimé leur soulagement face à la peine imposée selon des commentaires rapportés par plusieurs médias.