La mairesse de Casselman milite pour des options de covoiturage plus accessibles et durables au sein de la municipalité.
Lors de la réunion du conseil municipal du 19 novembre, la mairesse Geneviève Lajoie a présenté un avis de motion visant à élargir les options de transport rural en Ontario. Le conseil de Casselman a exprimé son soutien à cette initiative, estimant qu’un cadre standardisé à travers les municipalités de l’Ontario améliorerait l’efficacité et la gestion du covoiturage.
Actuellement, les services de covoiturage sont incohérents au niveau municipal, ce qui engendre des charges administratives et des coûts supplémentaires. Le conseil municipal croit que le transfert des responsabilités réglementaires et de délivrance des licences des municipalités au gouvernement provincial permettrait de simplifier la gestion, de réduire les obstacles bureaucratiques et d’assurer des politiques cohérentes dans toute la province.
Casselman reconnaît les défis liés à l’accès limité aux transports et le besoin croissant de services de covoiturage fiables. De nombreux groupes, dont les personnes âgées, les étudiants, les visiteurs et les touristes, dépendent de ces services comme solution de déplacement sûre, abordable et pratique.
Avec ces considérations en tête, le conseil municipal de Casselman a adopté une résolution plaidant pour que la réglementation du covoiturage soit centralisée au niveau provincial. La résolution demande officiellement au gouvernement de l’Ontario d’intervenir en créant un cadre réglementaire unifié pour les services de covoiturage à travers la province.
Pour faire avancer cette initiative, la municipalité de Casselman distribue la résolution à des parties prenantes clés, notamment au premier ministre Doug Ford, au ministre des Transports Prabmeet Sarkaria, au ministre des Affaires municipales et du Logement Paul Calandra, et au député provincial local David Piccini. La résolution sera également partagée avec Stéphane Sarrazin, l’Association des municipalités de l’Ontario, le Caucus des préfets de l’Est de l’Ontario, les Comtés unis de Prescott et Russell, ainsi que les huit municipalités qui les composent.
En plaidant pour une supervision provinciale, Casselman cherche à établir une approche cohérente et équitable pour la réglementation du covoiturage en Ontario, au bénéfice des résidents et des prestataires de services.
En attendant, la mairesse Lajoie est en pourparlers avec un représentant d’Uber et un analyste des politiques de l’entreprise.
« Je travaille avec Uber pour explorer les possibilités d’élargir leurs services à Casselman », a déclaré la mairesse Lajoie. « Je sais qu’il existe des programmes de covoiturage dans d’autres municipalités de l’Ontario, et avoir des options similaires dans notre région serait formidable. »
Selon la mairesse, les discussions sont positives, et Uber a exprimé sa volonté de soutenir les efforts de la municipalité.
« Il appartient maintenant au gouvernement provincial de donner suite à ces demandes. Si elles sont mises en œuvre, des solutions de transport à grande échelle entre différentes régions seront beaucoup plus faciles à réaliser », a-t-elle ajouté.
Défis liés au transport rural
Malheureusement, le transport rural a rencontré d’importants obstacles par le passé.
Les Comtés unis de Prescott et Russell (CUPR) ont suspendu définitivement le service de transport intermunicipal PR Transpo en raison de faibles performances, d’un manque de rentabilité et de problèmes de personnel.
Lancé en 2018 dans le cadre d’un projet pilote financé par le Programme de subventions pour le transport communautaire, le service fonctionnait initialement sur des itinéraires fixes avant de passer à un service à la demande en juin 2021. En décembre 2022, il n’avait desservi que 234 passagers, soit seulement 0,2 % de la population régionale.
Cependant, certaines initiatives ont connu du succès.
En 2019, la municipalité de North Grenville a repris un service de transport accessible géré par des bénévoles qui fermait ses portes, en contractant Allegiance Transportation Services (ATS) pour l’exploiter. Initialement disponible uniquement pour les personnes handicapées, le service enregistrait une moyenne de 10 passagers par jour.
Deux ans plus tard, la municipalité a étendu le service aux personnes âgées. Après une étude de transport menée en 2021 et 2022, des recommandations ont été faites pour ajouter un service à itinéraire fixe, des options à la demande pour les zones rurales et un service de navette vers Ottawa. Début 2024, un système à la demande a été mis en place dans toute la municipalité.
Le service dessert maintenant en moyenne 36 passagers par jour. La municipalité a demandé au Fonds d’investissement pour le transport en Ontario un deuxième véhicule pour offrir un service de navette vers Ottawa le matin et le soir, ainsi qu’un véhicule supplémentaire pour le service à la demande.
« Nous prévoyons d’atteindre notre seuil acceptable de capacité d’ici le printemps 2025 », a écrit Hillary Geneau, directrice des services corporatifs pour North Grenville.
Prochaines étapes pour Casselman
La mairesse Lajoie a déjà soulevé la question de l’élargissement des options de transport rural, mais aucune décision n’a encore été prise, hormis l’exploration des possibilités.
Le mardi 10 décembre, la mairesse a présenté un avis de motion pour discuter davantage du sujet.
« Je suis ouverte à toutes les solutions. C’est une première étape, et c’est ma première exploration de cette question, donc nous verrons où cela nous mène », a-t-elle déclaré.