Une 16e journée pour remercier les proches aidants d’Argenteuil

Par Francis Legault
Une 16e journée pour remercier les proches aidants d’Argenteuil
La chanteuse Nathalie Simard est venue offrir une conférence musicale portant sur la violence dont peuvent être victimes les aînés. (Photo gracieuseté CAB d’Argenteuil)

C’est le 7 novembre dernier qu’a eu lieu la 16e Journée reconnaissance des proches aidants d’aînés d’Argenteuil, au Club de golf Oasis de Brownsburg-Chatham. L’activité, organisée par le volet soutien aux proches aidants du Centre d’action bénévole (CAB) d’Argenteuil, a permis d’accueillir plus d’une centaines de proches aidants de la région qui ont pu bénéficier de soins personnels, d’avoir accès à de l’information et assister à une conférence musicale de Nathalie Simard.

Massages, yoga sur chaise, naturopathie en plus de kiosques d’informations d’organismes de la région en lien avec les aînés comptaient parmi les activités offertes en avant-midi aux proches aidants participants. Pas moins de 24 kiosques étaient sur place cette année, ce qui fait de cette édition l’une des plus importantes à avoir eu lieu jusqu’à présent.

Après le dîner, la chanteuse Nathalie Simard a offert une conférence musicale, accompagnée d’un guitariste, sous le thème Osez reprendre votre pouvoir.

« Elle va parler de tous les types de violence qui touchent les proches aidants et les aînés. Ce sera entremêlé de chansons en lien avec ce qu’elle va dire, explique Francis Lavigueur, conseiller aux proches aidants d’aînés au CAB d’Argenteuil. Il y a beaucoup de gens qui sont venus, c’est un grand succès! »

Parmi les personnes rencontrées par L’Argenteuil, Suzanne Cholette, de Lachute, est une habituée de l’événement, elle qui en était à sa troisième participation. Elle est proche aidante en œuvrant bénévolement au sein du CAB pour faire des appels de l’amitié et sécurisant auprès d’une dame âgée de Lachute en plus d’apporter son aide à d’autres personnes.

« Quand je suis arrivée dans le coin, je ne connaissais personne, raconte-t-elle. J’ai parlé à une travailleuse sociale, lui disant que je voulais m’impliquer dans le coin, et elle m’a mis en contact avec le CAB juste avant la pandémie. Je suis arrivée juste à temps, j’ai pu parler à plein de personnes qui n’étaient ainsi pas seules durant le confinement. Ça leur faisait du bien et pour moi aussi. J’aime aider les autres. »

Pour sa part, Jocelyne Fortier, de Brownsburg-Chatham, en était à sa première présence à cette activité. « Je trouve ça vraiment extraordinaire, nous a-t-elle dit. Je ne m’attendais pas à avoir autant de soins et services pour les proches aidants. J’ai rencontré plein de gens qui viennent en aide aux proches aidants et aux aidés. J’ai ramassé plein de cartes de référence! »

Madame Fortier a connu un parcours semblable à madame Cholette, en se renseignant auprès du CAB afin de s’impliquer auprès des aînés. « Je suis une infirmière retraitée et j’avais commencé à aider les beaux-parents d’une amie, raconte-t-elle. Après le décès de la dame, j’ai continué à aider le monsieur. J’adore aider les personnes âgées. Ils ont une sagesse et une gentillesse que l’on retrouve pas toujours chez les plus jeunes. »

Se reconnaître comme proche aidant

Une personne proche aidante se définit comme une personne qui apporte un soutien à un ou à plusieurs membres de son entourage qui présentent une incapacité temporaire ou permanente de nature physique, psychologique, psychosociale ou autre, peu importe leur âge ou leur milieu de vie, avec qui elle partage un lien affectif, familial ou non.

Le soutien apporté est continu ou occasionnel, à court ou à long terme, et est offert à titre non professionnel, de manière libre, éclairée et révocable, dans le but, notamment, de favoriser le rétablissement de la personne aidée et le maintien et l’amélioration de sa qualité de vie à domicile ou dans d’autres milieux de vie.

Il peut prendre diverses formes, par exemple le transport, l’aide aux soins personnels et aux travaux domestiques, le soutien émotionnel ou la coordination des soins et des services. Il peut également entraîner des répercussions financières pour la personne proche aidante ou limiter sa capacité à prendre soin de sa propre santé physique et mentale ou à assumer ses autres responsabilités sociales et familiales.

« On a environ 300 personnes qui sont inscrites comme proches aidantes au sein de notre organisme, mentionne monsieur Lavigueur. C’est sûr qu’il y en a encore plus qu’on voudrait rejoindre. Beaucoup ne savent pas qu’ils sont proches aidants. Se reconnaître comme tel est un défi. »

Il rappelle que le CAB offre des groupes de soutien psychosocial, de gestion des émotions, des ateliers et des conférences à l’intention des proches aidants d’Argenteuil. Plusieurs autres services sont offerts pour les aînés, comme la popote roulante ou les appels de l’amitié.

Pour obtenir plus de renseignements sur le CAB d’Argenteuil, visitez le cabargenteuil.ca.

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