La prison pour avoir causer volontairement un accident mortel sur la 50

Par Francis Legault
La prison pour avoir causer volontairement un accident mortel sur la 50
Jano Vincent avait délibérément dévié de sa voie sur l’autoroute 50 pour heurter un véhicule récréatif afin de mettre fin à ses jours. Il a survécu à l’impact contrairement au conducteur de l’autre véhicule. (Photo Facebook)

Un jury a déterminé que Jano Vincent, un résident de la région de Vaudreuil-Soulanges, avait bel et bien causé de façon volontaire un accident qui a coûté la vie à un homme de Mirabel sur l’autoroute 50, à la hauteur de Grenville-sur-la-Rouge, en 2019. L’homme de 37 ans a été déclaré coupable de meurtre au second degrés le 11 juillet dernier au Palais de justice de St-Jérôme.

L’accident est survenu le 6 octobre 2019, à la hauteur du chemin Kilmar à Grenville-sur-la-Rouge. Jano Vincent, au volant de la camionnette, a volontairement dévié de sa trajectoire pour percuter un motorisé circulant en sens inverse dans ce qui fut déterminé comme étant une tentative de suicide. Or, Vincent s’en est sorti avec de graves blessures tandis que le conducteur du motorisé, un Mirabellois de 58 ans, y a laissé sa vie.

Lors du procès, qui s’est déroulé devant jury au cours des dernières semaines, Jano Vincent arguait que son geste était accidentel, avançant qu’au moment de l’accident, il tentait plutôt de ramasser son éthylomètre qui était tombé.

Cependant, la Couronne a déposé en preuve une lettre qu’aurait écrite Vincent lors d’une seconde tentative de suicide survenue après l’accident d’octobre 2019. Dans celle-ci, il aurait confirmé que son geste au volant de sa camionnette était volontaire. Appelée à témoigner, son ex-conjointe a indiqué avoir aussi obtenu la confidence de Vincent que l’accident sur la 50 était une tentative de suicide.

Visiblement, le jury n’a pas cru la version de l’accusé et l’a déclaré coupable de meurtre au second degrés après trois jours de délibérations. Vincent est automatiquement condamné à la prison à vie. Il reste au juge Mario Longpré de déterminer à quel moment il sera admissible pour demander une libération conditionnelle, soit entre 10 et 25 ans après avoir commencé à purger sa peine.

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