Le Père Richard décortique les 70 ans d’histoire du Séminaire du Sacré-Cœur

Frédéric Hountondji - Éditions André Paquette
Le Père Richard décortique les 70 ans d’histoire du Séminaire du Sacré-Cœur
La vie du Père Richard Woodbury est intimement liée à celle du Séminaire du Sacré-Cœur dans lequel il s’implique activement depuis plus d’un demi-siècle. -photo Frédéric Hountondji

À presque 79 ans, le père Richard Woodbury est une figure emblématique du Séminaire du Sacré-Cœur de Grenville-sur-la-Rouge qu’il a intégré à l’âge de 13 ans et dont il égrène ici les moments les plus marquants à l’occasion du 70e anniversaire de l’institution.

Selon le père Richard, au départ, l’objectif du séminaire était de préparer les jeunes à devenir prêtres, éventuellement, et à former aussi des adultes responsables. Seulement voilà, en 1977, les responsables de l’école ont annoncé sa fermeture pour l’année suivante.

Parmi les raisons avancées pour justifier cette décision figuraient le vieillissement du personnel, de sérieuses difficultés financières et la baisse de soutien de la communauté. Celle-ci se demandait s’il valait la peine de continuer à soutenir une œuvre qui n’était plus viable.

Rôle déterminant des parents

Mais la mobilisation des parents auprès de la direction fera changer complètement la donne. Résultat, les filles et les garçons externes étaient désormais les bienvenus aux côtés des pensionnaires. «Il y a eu une nouvelle ouverture, celle d’accueillir les élèves externes qui a, je pense, sauvé l’école. Cette ouverture a permis déjà en janvier (1978) d’annoncer que l’école ne fermerait pas, qu’elle renaîtrait de ses cendres, même si elle n’était pas encore morte», souligne le prêtre.

Les nouvelles constructions faites, l’augmentation du nombre d’apprenants qui avait bondi à l’époque à plus de 500 élèves, la formation des jeunes et leur implication dans les œuvres sociales sont autant de réalisations dont le natif du village de Grenville se dit fier.

Espoir et valeurs

Toutefois, dans son histoire récente, le séminaire a vécu la traversée du désert et le prêtre ne s’en cache pas.  «On a connu quelques années difficiles, il y a quatre ou cinq ans. Maintenant, la nouvelle direction depuis a pris en main les guides et a redonné à l’école ses lettres de créance. Je pense qu’on peut croire que l’avenir s’annonce favorable et nous permet d’espérer», présume le père Richard.

Il fonde son espoir sur les trois valeurs fondamentales, qui continuent de régir l’organisme: le respect, l’honneur et l’excellence. L’évocation de votre nom doit faire penser à quelque chose qui élève, qui attire vers le haut. C’est le sens que le septuagénaire donne à l’honneur. De l’excellence, il retient la volonté de s’améliorer de jour en jour et de se dépasser soi-même. Il insiste sur le fait qu’il ne s’agit pas là d’une compétition avec les autres.

Le respect est la valeur sur laquelle le prêtre catholique met un accent particulier. «Je suis celui qui a proposé la valeur du respect (à l’école). Le respect, c’est le fondement de toute société, de toute famille, du couple et d’une personne», enseigne Richard Woodbury.

 

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