«Hope»; nourrir le corps et l’esprit

Par Karine Audet
«Hope»; nourrir le corps et l’esprit

En collaboration avec Marie-France Lalancette de la Fondation nutrition sans frontières, un organisme sans but lucratif des Laurentides créé pour aider à nourrir les enfants de la planète à travers des projets humanitaires, elles proposent un projet-pilote innovateur dans Argenteuil pour voler au secours des jeunes d’ici. Les deux nutritionnistes désirent s’impliquer auprès de la clientèle des 16-25 ans en situation de précarité et faire la preuve que de travailler en amont favorise le développement d’un citoyen engagé.  

«On ne veut pas donner le poisson aux jeunes, mais plutôt leur donner l’occasion de fabriquer leur propre canne à pêche», explique Marie-France Lalancette, la fondatrice de Nutrition sans frontière, lors de la présentation du projet au Pub Long Sault à Saint-André d’Argenteuil à des organises philanthropes et des invités pouvant contribuer au financement du projet. 

Mme Théorêt offre déjà des formations de cuisines collectives aux jeunes du secondaire à la polyvalente Lavigne dans la cadre de la Tablée des chefs. La nutritionniste donne aussi un service personnalisé à qui veut se prendre en main pour améliorer ses habitudes alimentaires et développer un plan alimentaire personnalisé. Ayant développé son côté entrepreneurial avec la compagnie Arbonne et les casse-croûtes de l’aréna, ce n’est pas les défis qui lui font peur. Ce projet-pilote, en recherche de financement, vise à prévenir l’itinérance chez les jeunes, à limiter les impacts sur la sécurité alimentaire tout en accompagnant les jeunes dans un réel projet de vie en les aidant à se fixer des objectifs et développer leurs qualités entrepreneuriales.  On réalise que cette clientèle (16-25 ans) a été davantage bousculée par les effets de la pandémie qui a limité le développement de leur réseau social sur presque deux ans. L’augmentation du coût de la vie et des denrées alimentaires ont aussi leurs effets. 

«Ça été un gros wow quand Marie-France est venue me chercher pour monter ce projet-là, s’enthousiasme Mme Théorêt. Le fait que je me suis engagée très jeune comme entrepreneur peut aussi être une source de motivation pour les jeunes.» La phase 1 du projet: réaliser des cuisines collectives pour apprendre à cuisiner, remplir le ventre des jeunes avec la découverte d’aliments sains ainsi que comprendre les effets de la nourriture sur le corps. Il y a beaucoup de mythes autour de l’alimentation, «tout dépend de nos objectifs et nos besoins énergétiques», précise celle qui pourrait discuter d’alimentation durant des heures. Mme Théorêt offrirait une formation en cuisine à deux groupes d’environ une dizaine de jeunes sur une durée de 90 jours   

Les deux phases suivantes seraient gérer davantage par l’organisme de Fondation nutrition sans frontières, qui a beaucoup d’expérience en la matière. La phase 2 vise remplir la tête de connaissances pour les aider à créer leur propre projet de vie tout en développant leur capacité entrepreneuriale  tandis que le phase 3 vise à remplir le cœur par l’engagement social (faire leur propre mission au Québec ou à l’extérieur du pays).  

La cohorte terminerait la formation avec un week-end pour consolider les apprentissages et les liens. Afin de financer le matériel nécessaire, le salaire de l’animatrice et la nourriture, la Fondation nutrition sans Frontière veut récolter 16 600$. On recherche aussi un local pour dispenser les cours; un échange de service avec un restaurant pourrait être étudié. 

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