La violence conjugale tue

Par Karine Audet
La violence conjugale tue

Ces 17 chandelles allumées représentent une infime partie de la violence faite aux femmes, dont le port du ruban blanc, qui représente un V à l’envers pour violence, exprime cette lutte collective. Ces gestes criminels qui mènent à la mort sont graves et porte aussi préjudice aux enfants. Mais la peur des femmes et des enfants, surtout engendrée dans un contexte de violence conjugale, est plus présente qu’on ne le pense.   

Rassemblé au nombre d’une quarantaine dans les petits locaux d’Ayer’sville, le sujet est devenu vite émotif pour plusieurs. La pandémie, qui a forcé les familles à s’encabaner, et l’effondrement du tissu social, a eu des répercussions sans précédent. Tout comme la vitesse et l’alcool au volant, la violence conjugale tue.  C’est un triste record de 26 femmes qui ont été assassinées au Québec, dont 17 en contexte de violence conjugale en 2021. Les féminicides se sont poursuivis en 2022. Déjà quatorze au début décembre, tout comme le nombre de femmes tuées qui tentaient d’accéder à un métier traditionnellement masculin en 1989. Deux cent cinquante rubans blancs et une lettre aux élus ont été distribués dans Argenteuil. Le ruban, symbole d’appui, a été porté fièrement par la communauté pour contrer le silence et encourager à dénoncer: «Je vois, je sais, je dis, j’agis». Plusieurs infanticides s’ajoutent à la liste des morts causés par le cycle de la violence. 

Pour les intervenantes du centre des femmes, contrer la violence, c’est une histoire de communauté. Élaborer des projets communs et agir pour la sécurité des femmes tout en invitant les personnes à être sensibles pour mieux accompagner autant les organismes que les personnes en situation de détresse sont primordial et urgent. On dit aussi que le moment le plus dangereux pour toute personne victime de violence conjugale est le moment de la séparation. 

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