Au cœur de tes idées, c’est 30 000 dollars du budget total de 30 millions, soit 0,1% du budget de la Ville de Lachute qui croitra au même titre que les revenus au fil des années, pour financer deux projets différents, l’un de dix-mille dollars et l’autre de vingt-mille dollars. Ce seront des projets pensés et votés par les citoyens de 12 ans et plus ou par des organismes de Lachute. «On invite vraiment les citoyens à être innovants. Soyez ingénieux, tout en respectant la politique de développement durable», lance le maire Bernard Bigras-Denis, rencontré dans son bureau lundi dernier. Protection de l’environnement, protection des rives, donner accès à l’eau, combinée avec un projet social, tout est possible, il suffit de suivre les règlements. C’est dès cet été que les premiers projets verront le jour. «C’est le public qui va voter, ce n’est pas le conseil», informe le maire, en place depuis un an.
Du 21 novembre au 7 janvier, c’est la période de dépôt. Tous les règlements se retrouvent sur le site de la Ville de Lachute. Un comité de pilotage, composé d’employés de la ville (ingénieur, urbaniste, etc.) analyseront les candidatures dès janvier et aideront les instigateurs à bonifier leur projet, s’il y a lieu. Le comité technique choisira un minimum de 3 projets pour chacune des tranches d’argent (moins de 10000 ou plus de 20000 dollars) assez considérables pour ajouter des infrastructures intéressantes. Du 17 février au 17 mars, il y aura vote du public et les gagnants seront dévoilés le 24 mars prochain.
Ce budget participatif, une idée que Bernard Bigras-Denis a emprunté à d’autres villes innovantes, a pour mission d’impliquer le citoyen. Déjà 6 projets seraient sur la table. «La participation citoyenne n’est pas facile à mobiliser actuellement, mais c’est avec des mesures comme celles-ci qu’éventuellement on va réussir. L’année 1 risque d’être plus difficile, mais quand les gens constateront les beaux projets, l’année suivante, il devrait y avoir encore davantage de candidatures. Chaque année, on changera la thématique. Cette année c’est le développement durable et l’an prochain, ce sera autre chose», explique M. Bigras-Denis, qui ne veut influencer aucunement en sortant ses propres idées.