Agir pour le climat, c’est un geste à la fois

Par Karine Audet
Agir pour le climat, c’est un geste à la fois

Les changements climatiques sont un changement à long terme des températures et des modèles de température qui étaient établis depuis longtemps. «Bien que cela soit souvent appelé le réchauffement climatique, cela n’exclut pas qu’il puisse y avoir des températures plus froides. Il ne faut pas mélanger la météo qui est à court terme et le climat qui est sur une beaucoup plus longue période. Aussi, les changements climatiques peuvent amener diverses perturbations, dont des épisodes de froid», nous rappelle Anne-Sophie Monat, chargée de projets au CRE Laurentides.  

Les changements climatiques sont causés par les gaz à effet de serre (GES) qui emprisonnent les rayons du soleil qui ne sont pas absorbés par la Terre. Ces rayons se retrouvent donc dans l’atmosphère, un peu comme dans une serre. C’est d’ailleurs pourquoi le phénomène est appelé l’effet de serre. «Ainsi, plus on libère des GES dans l’atmosphère, plus les changements climatiques risquent d’être importants. On doit donc agir sur deux fronts: diminuer les émissions de GES et, comme il y a déjà des impacts et qu’il y en aura encore plus dans les prochaines années, s’adapter», ajoute Mme Monat.  

Les changements climatiques peuvent en effet avoir plusieurs conséquences, variant selon les saisons et les années. L’été 2022 nous a fait la démonstration de certains phénomènes qui s’accentuent, dont les forts vents plus fréquents et les nombreuses alertes d’orages violents. En 2021, c’était les sécheresses, feux de forêt et canicules.  

Est-ce un phénomène naturel ou causé par l’humain? L’effet de serre est un phénomène naturel et nécessaire à la vie sur Terre. Toutefois, depuis l’industrialisation, les activités humaines sont responsables de l’augmentation de la concentration des GES dans l’atmosphère à un niveau jamais vu auparavant.  

Nous savons qu’il est impératif d’agir rapidement pour limiter les changements climatiques, mais ce n’est pas facile. Nombreux sont ceux qui ont eu une de ces réflexions à un moment ou à un autre: les grosses entreprises ont bien plus d’impacts que les individus, mes actions ne feront pas de différence, le gouvernement devrait en faire plus, c’est trop d’engagement, etc. Et c’est normal, nous n’aimons pas le changement! «On pense souvent à la mobilité, mais si cela ne nous convient pas, il est possible d’agir sur nos habitudes alimentaires, nos achats ou la gestion de nos matières résiduelles, par exemple. Il suffit de trouver une chose qui ne demande pas trop d’effort pour nous et lorsque c’est rendu une habitude, d’en trouver une autre. En y allant un pas à la fois, c’est bien plus encourageant», précise Mme Monat.  

Puisque septembre et octobre sont synonymes de reprise de la routine, plusieurs gestes peuvent faire leur entrée dans notre quotidien, dont quelques-uns vous sont présentés: tendre vers zéro gaspillage alimentaire = 1643 kg d’équivalent CO2 évité par an; adopter l’écoconduite et arrêter le moteur à l’arrêt = 1057 kg d’équivalent CO2 évité par an; utiliser le transport collectif = 737 kg d’équivalent CO2 évité par an; prendre un repas de moins de viande par semaine = 287 kg d’équivalent CO2 évité par an; utiliser le transport actif (marche, vélo) 1 fois par semaine = 151 kg d’équivalent CO2 évité par an; acheter des fruits et légumes frais de saison et locaux. Cela peut inclure de récolter notre jardin, de cueillir des vivaces/mauvaises herbes comestibles ou de faire des réserves de produits frais pour l’hiver = 81 kg d’équivalent CO2 évité par an. La quantité de CO2 est mentionnée à titre indicatif. Il s’agit d’une quantité calculée par le Centre international de référence sur le cycle de vie des produits, procédés et services (CIRAIG) dans le cadre de la bourse Carbone Scol’ÈRE, et ce, pour une famille de 3 à 4 personnes. Visitez les actualités sur le site internet pour voir diverses informations complémentaires, des exemples motivants et les activités proposées.  

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