L’inconfort et l’indifférence

Par Karine Audet
L’inconfort et l’indifférence

La Ville de Lachute a invité les citoyens à une marche exploratoire et une discussion le 25 août dernier afin de susciter des réflexions et discuter des enjeux sur ce projet transitoire. Sur une possibilité de 44 sièges, plusieurs étaient occupés par des membres du conseil et une vingtaine seulement par des Lachutois. En majorité, les personnes n’étaient pas tout à fait contre, mais semblaient trouver que l’organisme Rue principale, qui devait dynamiser le site, a raté sa cible: l’inconfort du mobilier, le manque de place pour la circulation des vélos et le manque d’ombrage étant au cœur des discussions. Pour Janette Dinelle, native de Lachute et nouvelle résidente des blocs adjacents à la gare, «on aurait vu ça sur un terrain vacant avec des arbres.» Grande marcheuse avec son conjoint, elle précise que «ça nous prend des endroits pour s’arrêter et parler». 

D’ailleurs, le bruit faisait aussi figure de problématique. Pour un nouveau résident de Lachute habitant en face de Tim Horton’s, l’aménagement n’apporte rien d’intéressant pour cette artère commerciale, d’autant plus qu’en ralentissant la circulation, le bruit est augmenté. Pour l’organisme, il faut penser à la ville de demain: «on voulait redonner la rue aux marcheurs plus qu’aux automobilistes.» Cette artère est pourtant l’axe routier principal de la ville, quand l’autoroute 50 n’est pas utilisée; un peu comme si Montréal avait décidé de redonner la rue Saint-Denis aux Montréalais plutôt que l’avenue Mont-Royal. 

Il faut dire que la Ville de Lachute s’y prend d’avance pour ce projet de restructuration qui ne verra le jour que dans plusieurs années. En effet, les tuyaux d’égouts seront à refaire d’ici 2030 et c’est ainsi que des travaux majeurs auront lieu permettant cette réflexion.

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