À côté de l’île Bonaventure, juste en face du Rocher Percé, l’instigateur de toute cette aventure, Éric Foucault s’écrit : «Wow, je suis en avant du rocher Percé, à côté de l’ile Bonaventure. Il y a un arc-en-ciel de la mort dans le trou du rocher, c’est spectaculaire! Je dois prendre une photo et te l’envoyer!» C’est comme si je parlais avec un enfant de 10 ans, émerveillé, en compagnie de ses boys, encore sous l’effet de l’adrénaline de cette pêche d’une vie.
Il faut savoir que seulement 53 titulaires de permis de pêche au thon sont émis chaque année au Québec. En raison de la fermeture des restaurants durant la pandémie (les permis de pêche au thon étaient plus difficiles à vendre), mais surtout grâce à des contacts dans le milieu, sept hommes d’affaires d’Argenteuil ont eu la chance vivre, dont trois pour une 2e année, de pêcher cet important spécimen aux petites heures, à 3h30, le 29 août.
Partis de Grande-Rivière en Gaspésie à 18 h le lundi grâce à des vents encore favorables, ils se sont lancés à travers les vagues pour une nuit blanche à 15-18 degrés. «Assez pour être malade, il y a eu un jeune intermittent forcé pour un des membres de l’équipe», se moque Foucault. Tous les gars avaient obtenu durant l’été leur permis d’aide-pêcheur pour participer aux activités de pêche, selon les exigences de la pêche commerciale. Ils en ont eu pour leur 50$! Chaque aventure est différente, selon la grosseur de la bête. Celle-ci figure parmi les tops, le thon pouvant atteindre 800 livre et l’âge vénérable de 40 ans.

Une pêche miraculeuse d’un seul poisson!
C’était notre 5e de la nuit, des combats d’environ 15 minutes chacun. »
Lui, il nous a donné beaucoup de fil à retordre. La ligne s’est empêtrée dans sa queue. Il était d’une force extraordinaire. Nous étions 5 gars et il nous tirait tous, c’était comme une torpille. C’est un poisson majestueux.» Ce combat avec le thon sur le bateau aura duré plus d’une heure et demie. Les pêcheurs reviennent donc au bercail avec ce modèle format géant, sorti de la mer à Miscou au large du Nouveau-Brunswick.
Et combien il en coûte pour sortir un thon de la mer? «Ça coûte tant de la livre, si tu n’en prends pas, ça ne coûte rien», explique celui dont le premier trophée pesait 620 livres. Chaque pièce porte un nom, dont les textures et le gras diffèrent. Gageons que plusieurs Argenteuillois se délecteront de ce délice protégé de l’océan Atlantique, un produit qui vaut de l’or sur le marché mondial.