Des lecteurs de dioxyde de carbone dans nos écoles

Des lecteurs de dioxyde de carbone dans nos écoles

Faisant partie des questionnements, surtout dans les écoles les plus vétustes, l’installation de lecteurs de dioxyde de carbone (CO2) récemment annoncé par le ministère de l’Éducation (MEQ) était attendue pour assurer un suivi rigoureux de la qualité de l’air. L’installation a débuté voilà deux semaines par l’équipe ouvrière des services de ressources matérielles dans toutes les classes des écoles primaires d’Argenteuil avec les 144 premiers appareils reçus du gouvernement caquiste. Il en reste 91 à recevoir et qui seront installés à la polyvalente Lavigne et au Centre de formation professionnelle performance Plus. 

«On est chanceux, malgré l’âge de notre parc immobilier, nous avions eu de très bons résultats préliminaires, souligne Nadyne Brochu, conseillère en communication pour le Centre de services scolaire de la Rivière-du-Nord (CSSRDN). Aucune de nos classes n’a été classé priorité 1 ou 2, seulement des priorités 3 et 4 .»   

Une ventilation adéquate constitue une mesure de gestion efficace des contaminants de l’air intérieur, incluant les aérosols qui peuvent contenir des virus. Selon la politique en vigueur, les enseignants sont tenus d’ouvrir les fenêtres deux fois par jour lors de la récréation du matin des enfants et sur l’heure du dîner. Les temps glaciaux n’aident pas, mais on demande de faire preuve de discernement. On invite aussi les enseignants à laisser la porte entre ouverte le plus fréquemment pour optimiser la qualité de l’air.  

Les appareils, qui ressemblent à un petit thermomètre, évalueront la concentration de CO2 et mesureront la température et l’humidité relative. Lorsque cela s’avèrera nécessaire, les données recueillies permettront d’apporter rapidement des correctifs. Elles permettront aussi d’obtenir un portrait en temps réel de ces paramètres de confort.  

Le Ministère vise une concentration quotidienne moyenne de CO2 inférieure à 1 000 parties par million (ppm). Cette cible sera utilisée pour orienter les travaux d’amélioration de la qualité de l’air dans les écoles au courant des années à venir. Une concentration moyenne quotidienne de CO2 inférieure à 1 500 ppm est un indicateur d’une ventilation adéquate. Le Service des ressources matérielles du CSSRDN utilisera les moyennes quotidiennes calculées et ces données aideront à planifier et prioriser les différents travaux d’amélioration à apporter aux écoles, si nécessaire.  

La CSSRDN avait procédé jusqu’en mars 2021 à une première analyse de ses classes. Aucune de celle-ci n’avait dépassé le 2000 ppm.  Dans Argenteuil, plusieurs classes ont obtenu des résultats en dessous du 1000 ppm, ce qui était encourageant. Seulement quinze classes des 12 écoles de la région se situaient entre 1000 et 1999 ppm, dont cinq à l’école primaire de Saint-André d’Argenteuil.   

Avec ces installations, les directions d’établissement pourront alors prendre des mesures pour assurer le maintien d’une bonne qualité de l’air dans les classes de leur école. Le CO2 représente un indicateur de la qualité de la ventilation et un indicateur de confort. Produit naturellement par la respiration humaine, rappelons que la présence dans les locaux scolaires de CO2 n’occasionne pas d’effets sur la santé, mais le personnel dans les écoles pourra s’assurer que les concentrations de CO2 dans les locaux ne dépassent pas 1 500 ppm en se servant de l’affichage des données sur les lecteurs. 

Le MEQ a consulté les instances de santé publique. Cette démarche est faite en collaboration avec des experts indépendants en ventilation et en qualité de l’air intérieur et vise à maintenir des milieux scolaires bien ventilés à long terme. 

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