Assaly abandonne les procédures judiciaires contre Saywell

Assaly abandonne les procédures judiciaires contre Saywell

«Comme maire de Hawkesbury, je priorise un climat de travail favorable à l’hôtel de ville. C’est pour cette raison que j’abandonne les procédures judiciaires que j’ai intentées contre le commissaire à l’intégrité John Saywell et, par ricochet, contre la corporation de la ville de Hawkesbury.» 

Malgré l’abandon des procédures, la mairesse de Hawkesbury continue de dénoncer le travail effectué par John Saywell ainsi que les conclusions de son rapport : «Monsieur Saywell ne m’a pas interrogée, ni d’ailleurs aucun de mes témoins en dépit des fausses allégations. De plus, le commissaire a fait parvenir une lettre aux conseillers indiquant que si je démissionnais il ne déposerait pas de rapport, ce qui va à l’encontre du code de déontologie qui impose à tout commissaire de bien déposer son rapport.». 

Le conseiller Lawrence Bogue abonde dans le même sens que la mairesse: «Elle n’a pas eu la chance de parler aux investigateurs et ça, ça existe encore, ce n’est pas disparu. Mais on met ça de côté et on continue d’aller de l’avant pour le bien de la ville.».  

Pour Paula Assaly, la décision d’abandonner les procédures judiciaires était nécessaire afin que la municipalité puisse s’attaquer au problème du «climat toxique» qui règne à l’hôtel de ville: «Les procédures judiciaires, ça demande encore des dépenses; des dépenses pour la ville et des dépenses pour moi en plus des dépenses d’énergie. Je trouve que c’est beaucoup plus prioritaire de prendre cet argent-là et de l’investir dans notre capital humain et dans notre personnel que de l’investir dans des procédures judiciaires qui ne vont pas nécessairement donner les résultats escomptés.». 

Le conseiller Antonios Tsourounakis était du même avis: «Je soutiens sa décision de laisser tomber les procédures judiciaires parce que ça coûte de l’argent et ça prend du temps et des ressources qu’on pourrait mieux utiliser dans d’autres domaines.».  

Pour Assaly, le problème du «climat toxique» est particulièrement criant dans le contexte de pénurie de main d’œuvre actuel: «Nous vivons actuellement une pénurie de main d’œuvre et je pense que, pour être capable d’attirer des gens et de la main d’œuvre spécialisée, je pense qu’il faut développer des stratégies pour être reconnu comme un employeur, un chef de fil en capital humain. Nous avons plusieurs employés près de la retraite, et certains auraient aimé rester ou travailler à temps partiel, mais le climat toxique les a forcés à quitter.». 

La mairesse croit aussi que le rôle de commissaire à l’intégrité et les règles qui encadrent l’exercice de ses fonctions devraient être repensés: «On réalise qu’il y a des bons côtés et des mauvais côtés à ça. Il y a certains employés qui ont abusé de cet outil-là. Je pense que la province a besoin de donner un certain encadrement au niveau des commissaires à l’intégrité. Certains d’entre eux donnent des avis légaux alors qu’ils ne sont pas avocats et on voit beaucoup d’irrégularités et des manquements au respect du code de déontologie. Mais ça ne veut pas dire qu’il faut complètement l’enlever non plus. Même si j’ai vécu des injustices, je ne suis pas en désaccord.». 

Les conseillers Raymond Campbell, André Chamaillard, Robert Lefebvre et Yves Paquette n’étaient pas présents à la conférence de presse.  

Partager cet article