L’autoroute de la francophonie musicale canadienne: les femmes à l’honneur

L’autoroute de la francophonie musicale canadienne: les femmes à l’honneur

Édith Butler, toujours énergique, toujours dévouée! 

La grande dame de la chanson acadienne est de retour avec son 20e album. Le tour du grand bois nous ramène une Édith Butler en pleine forme et en pleine voix.

L’opus, réalisé par Lisa Leblanc, est le reflet de la rencontre entre deux générations d’autrices-compositrices-interprètes acadiennes de grand talent. Lisa Leblanc a su amener l’univers d’Édith Butler à un autre niveau en présentant un album d’une énergie contagieuse.

Dès la première pièce, on a droit à un classique de 1995, La 20, qui séduit avec sa couleur country. Un gage d’un album solide où les orchestrations et les chœurs sont puissants et très accrocheurs.

Sur ce nouvel album, Édith Butler reprend plusieurs classiques comme La complainte de Marie Madeleine (1984) et Marie Caissie (1979), qui sont remis à la sauce du jour. Cela en fait, à mon avis, des succès radio garantis.

L’artiste acadienne reprend même la pièce Jerrycan de la Fransaskoise Anique Granger. Pour l’occasion, le morceau est livré sur un rythme plus rock’n’roll que la version originale.

Édith Butler et Lisa Leblanc proposent aussi quelques titres originaux dans Le tour du grand bois, dont certains en duo comme Dans l’bois. 

Choisir la Colombie-Britannique

Depuis plus de 27 ans, j’ai le plaisir d’animer l’émission de radio Can-Rock, diffusée sur les ondes des stations de l’Alliance des radios communautaires du Canada (ARC du Canada). Cela m’a permis de découvrir des artistes francophones d’un bout à l’autre du pays.

Je nous transporte donc en Colombie-Britannique, à la rencontre de Véronique Trudel. Originaire de l’Abitibi, elle s’est installée dans la francophonie de Nelson par amour, mais aussi par envie de découvrir de grands espaces et d’aller à la rencontre de gens merveilleux.

L’autrice-compositrice-interprète propose des textes remplis de sensibilité et de vérité, inspirés de ses expériences, qu’elle présente sur des musiques folks agrémentées d’une touche de blues, comme on peut l’entendre sur sa chanson Mon enfant arc-en-ciel.

Au fil des ans, Véronique Trudel a acquis beaucoup d’expérience de scène un peu partout au pays en présentant des spectacles solos, s’accompagnant au piano et au ukulélé.

En 2020, elle a présenté un EP comprenant six chansons originales, Après l’hiver. Elle ne se dit pas encore prête à présenter un album complet, mais souhaite continuer à présenter des spectacles et poursuivre ses rencontres avec les différentes communautés francophones de sa province d’adoption et d’un peu partout au pays.

Un brin de nostalgie

Dans chacune de mes chroniques, j’irai fouiller dans les souvenirs de la musique francophone d’ici pour nous rappeler les bons coups musicaux francophones des dernières décennies.

Je suis allé prendre des nouvelles de Marie-Josée Ouimet, originaire d’Edmonton, qui se spécialise dans le blues, le jazz et la pop.

Au début des années 2000, l’autrice-compositrice-interprète franco-albertaine a fait paraitre trois albums, majoritairement en français, qui présentaient des textes originaux, mais aussi des reprises comme Ceux qui n’ont rien de Patricia Kaas.

Ses deux premiers albums, Mon clair de lune (2000) et Parce que… (2003), ont été mis en nomination au Western Canadian Music Awards dans la catégorie «Meilleur album francophone de l’année».

Malheureusement, il existe peu de traces numériques des chansons de Marie-Josée Ouimet. En fouillant quelque peu sur le Web, on peut se faire plaisir en réécoutant des extraits de son troisième album, L’heure bleue…, paru en 2010.

Même si elle n’a pas présenté de matériel original depuis une dizaine d’années, Marie-Josée Ouimet poursuit sa carrière dans l’univers de la musique en collaborant avec le Centre de développement musical (CDM) à Edmonton ainsi qu’avec de diverses chorales de la région, tout en poursuivant des études au doctorat en chant choral.

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