En Ontario, la plupart des événements en lien avec l’agriculture ont lieu dans l’ouest de l’Ontario. Pour les gens de l’est, il est difficile de prendre quelques jours de congé pour se rendre aussi loin. Inspirée par un réseau formé dans l’Ouest ontarien, et par des cercles féminins d’agriculture dans la région de Guelph, Vicki Brisson, jeune étudiante de l’Université de Guelph ayant grandi sur une ferme laitière à Embrun, a décidé de créer un groupe Facebook pour les agricultrices de l’est de l’Ontario, particulièrement. Selon elle, le métier d’agriculteur est souvent associé aux hommes, mais les femmes sont tout autant impliquées. De plus, plusieurs d’entre elles, en plus de travailler de nombreuses heures, doivent s’occuper de la maison et des enfants. Bien sûr, plusieurs hommes sont des mentors, mais Vicki souhaitait mettre en valeur l’expérience des femmes, les encourager. «J’entends tellement d’histoires de femmes qui font face à de la discrimination. Je me suis dit que si je pouvais être ce point de contact, ce point de ressource là pour supporter tout le monde. On n’essaie pas de remplacer les hommes en agriculture, c’est vraiment juste d’avoir une position équitable», affirme Vicki. L’espace permet aux femmes de pouvoir poser des questions techniques et de faire des suggestions en étant à l’aise.
La page permet aussi de connecter les gens qui peuvent se sentir seuls dans le milieu et en région rurale. Pour la fondatrice, il est plus facile de rejoindre plus de gens en mode virtuel qu’en présentiel. La pandémie et le confinement ont permis de le faire et plus de 500 membres, de tous âges et avec des parcours bien différents, ont joint le réseau, sept mois après sa création, en janvier dernier. «On pense juste aux femmes qui sont sur une ferme, mais les femmes en agriculture, c’est aussi des femmes consultantes, expertes techniques, qui supportent les agricultrices, ça peut être des femmes qui travaillent pour le gouvernement fédéral, qui travaillent dans les banques», ajoute la jeune femme. Elle poursuit en expliquant que le réseau amène aussi une collaboration entre différents milieux. Souvent, tout le monde du même milieu (production animale, production végétale, par exemple) se connaît, mais avec cette proximité, il y a collaboration et échanges. Finalement, il est aussi intéressant pour de jeunes femmes de faire partie du réseau, car cela leur permet de voir les différents métiers disponibles, auxquels elles n’auraient jamais pensé, dans le milieu agricole.
Le prochain objectif de Vicki est de pouvoir faire des rencontres en personne.
«Faire partie du RFA EO m’a donné la chance de pouvoir partager avec d’autres femmes qui partagent les mêmes passions que moi! L’agriculture est une carrière gratifiante. Nous avons besoin de personnes enthousiastes et compétentes qui peuvent aider notre industrie à réaliser son plein potentiel. Comme les femmes ont toujours apporté un soutien vital aux fermes familiales, avec la présence du réseau, c’est une façon d’offrir un espace de soutien mutuel à toutes ces femmes!», témoigne Sandra Clément, membre du réseau des femmes en agriculture de l’Est ontarien.
«J’étais tellement ravie de voir le lancement d’un groupe local de femmes en agriculture et j’ai tout de suite su que je voulais m’impliquer. Être membre de l’exécutif m’a permis de nouer des relations solides avec d’autres femmes qui partagent ma passion pour l’agriculture et d’élargir mon réseau professionnel. Nous avons tellement de projets pour ce groupe et j’ai hâte d’en faire partie! J’ai rejoint le réseau EOWIA parce que je connaissais déjà certaines de mes voisines femmes extraordinaires qui sont impliquées dans l’agriculture. L’est de l’Ontario est une vaste région et j’ai pensé que me joindre serait un excellent moyen de se connecter et de rencontrer de nouvelles femmes de la région», ajoute Kelsey Banks.
Il est possible de rejoindre le groupe Facebook East. Ont’.s Women in Ag Network/Réseau des femmes en Ag. de l’E.O.