Après quelques minutes de commentaires par les conseillers municipaux et la mairesse, le vote sur la demande d’amendement au règlement de zonage, pour transformer la zone classée comme espace vert, au bout de la rue Chartrand, en espace résidentiel, a eu lieu. Lefebvre, Chamaillard, Campbell et Paquette ont voté contre le projet, alors que la mairesse, Paula Assaly, et les conseillers Bogue et Tsouronakis ont voté en sa faveur. Durant la séance, la maire et les conseillers ont expliqué les raisons de leur vote.
Le conseiller Robert Lefebvre a mentionné que le projet était d’une très grande envergure, qu’il créerait une demande supplémentaire sur le conseil municipal, qu’il y aurait un problème de circulation, de bruit, de plaintes, de stationnement, de demandes pour des ralentisseurs et que tout ceci impliquerait des couts supplémentaires. «Personnellement, à cause des points que j’ai soulignés et l’envergure du projet comme tel, j’ai beaucoup de difficulté à supporter ce changement de zonage qui est proposé», a-t-il exprimé. Le conseiller Yves Paquette ajoute : «Je ne suis pas contre les développements, bien au contraire. Du développement, j’en veux, j’en veux en quantité industrielle. Par contre, ce n’est un emplacement pour mettre un développement de cette grosseur-là. Je ne vis pas là, mais je me mets à la place de ces résidents-là et je me dis si je vivais ici, là, est-ce que je voudrais avoir ça comme fond de cour? Pas vraiment!»
Quant au conseiller Lawrence Bogue, il trouve que le projet est semblable à celui sur les rues Montcalm et Cécile. Selon lui, le développement est un besoin nécessaire pour le développement de la ville de Hawkesbury. Antonios Tsouronakis renchérit en affirmant que ce le développement peut créer du trafic, mais que «ça vient avec». Selon lui, il est possible de placer des dos d’âne pour réduire la vitesse et de travailler avec les développeurs pour adresser les problèmes.
Le conseiller Raymond Campbell croit qu’il y aurait plus d’espace sur la rue Nelson pour ce genre de projet et qu’il n’en voudrait pas derrière chez lui s’il était à la place des habitants de la zone visée. «Si tu changes le cours naturel d’une rivière, elle va vouloir reprendre son cours naturel», précise-t-il en lien avec le ruisseau longeant le terrain du projet.
La mairesse, Paula Assaly, a terminé la période de commentaires en mentionnant que si elle avait été citoyenne du secteur de la rue Chartrand, elle aurait signé la pétition contre le projet, en parlant des lettres reçues de trentaine de citoyens contre le projet. Par contre, en tant qu’élue, elle se doit de décider de ce qui est le mieux pour toute la municipalité. Elle a admis que la décision était difficile à prendre, mais elle a tout de même donné son aval au projet.