Chabot: la bataille n’est pas gagnée d’avance

Chabot: la bataille n’est pas gagnée d’avance

La balle est désormais dans le camp de la Cour Divisionnaire composée de trois juges de la Cour Supérieure de l’Ontario. Ce sont ces juges qui vont décider s’ils acceptent ou non d’entendre l’Appel. Le porte-parole d’Action Champlain André Chabot croit que ça pourrait prendre jusqu’à trois mois.  

Entretemps, à la suite d’une assemblée citoyenne virtuelle d’une centaine d’opposants au projet de cimenterie le 18 avril, Action Champlain a jusqu’à maintenant recueilli près de 70 000 dollars en contribution. Il lui en faut 110 000 pour couvrir les frais juridiques au cas où l’Appel était rejettée.  

Le groupe a par ailleurs demandé officiellement au conseil du Canton de Champlain de combler la différence, soit une somme d’environ 50 000 dollars. Le conseil devrait décider ces jours-ci de contribuer ou non après avoir consulté l’avocate du Canton qui se penche présentement sur un rapport des avocats d’Action Champlain faisant valoir les arguments de droit justifiant la demande d’Appel.  

Sans présumer d’avance quelle sera la décision de son conseil, le maire du Canton de Champlain se montre plutôt optimiste. Normand Riopel estime que: «La bonne chose à faire serait de mettre l’épaule à la roue et de contribuer les 50 000 dollars si le conseil est d’accord avec les arguments de droit de la mise en Appel.» Et si la Cour divisionnaire refusait simplement d’entendre la mise en Appel, Action Champlain s’engage dans cette éventualité à rembourser tous ceux et celles qui ont contribué par virements interacts.  

Ça fait déjà de nombreuses années que le groupe Action Champlain se bat avec l’appui de 90 pour cent des résidents de la région contre le projet de cimenterie de Colacem Canada près de l’Orignal. Lorsqu’on lui demande ce qu’il retient de ce combat, le porte-parole d’Action Champlain, André Chabot réfléchit un peu et déclare: «Que le système fait en sorte que c’est loin d’être facile de s’opposer au développement industriel. Le TAAL sert avant tout les intérêts de l’industrie et non pas de la population. Ça ne veut pas dire, insiste-il, que la communuté doive baisser les bras et accepter. Si on ne gagne pas avec des arguments de droit, nous passerons aux pressions politiques tant au fédéral qu’au provincial.» 

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