Sir John, parmi les brasseries québécoises les plus en vues

Sir John, parmi les brasseries québécoises les plus en vues

Ils sont en lice, tout comme les quatre autres entreprises d’Argenteuil présentée précédemment pour remporter le Concours OSEntreprendre, dont le gala virtuel se tiendra le jeudi 29 avril.  

Il y a le patriarche Serge Dupras, un jeune routier dans le monde de l’entrepreneuriat qui a fabriqué et usiné la nouvelle machine à canner; il y a Joël Dupras, le fils de Serge, l’ancien «skater» graphiste qui ne pourra jamais renier son père: il y a Jean-François Nolin, le seul gars d’ailleurs  qui s’occupe des chiffres et des subventions (à cause de lui, tout balance) et il y a Maxime Hébert, celui qui maitrise Instagram comme personne, l’artiste, le réalisateur, qui a d’ailleurs remporté un Gémeau pour sa réalisation d’un spécial du magicien Luc Langevin.  

Ils sont à eux quatre la version comté d’Argenteuil des quatre mousquetaires formant une équipe de feu.  «On a chacun nos forces, souligne Maxime Hébert, d’entrée de jeu. Tout le monde ici a envie de venir travailler, tout le monde parle de la place comme la leur. L’ambiance fait notre force.» Mentionnons la contribution du brasseur en chef, Maxime Burns, qui revient d’un voyage de ressourcement dans l’ouest canadien. 

Cette belle aventure a commencé le 4 juillet 2019, le jour même de la fête des Américains, tel le premier habitant de Lachute Sir John Johnson, qui est venu s’établir ici autour de 1813 d’où le nom de la brasserie.  Visant à mettre en lumière des entreprises qui se sont démarquées par leur qualité, leur développement et leur impact positif sur la communauté, les entrepreneurs ont de quoi être fiers, malgré les embuches reliées à la pandémie les forçant à fermer leur salle à manger.   

Ils sont reconnus en moins de deux ans par leur pair pour la qualité de leurs produits et l’engouement des amateurs de bière de partout au Québec n’est pas négligeable puisque leurs produits s’envolent souvent en moins de 24 heures les jeudis après-midi. Difficile de trancher à savoir quelle bière sur leur trentaine de produits différents est leur préférée.  Comme Guy A Lepage à tout le monde en parle, c’est une question qui tue!!!  Maxime, super généreux, confie : «la juste ciel !» Mais semble-t-il que les bières aux fruits, les smoothies, font aussi fureur, surtout qu’elles sont moins longues à produire. 

De leur succès et, surement, du temps laissé par le vide en salle, a déjà permis aux quatuors de nouveaux agrandissements de plus de  3000 pieds carrés environ.: «Nous pourrons brasser cinq fois plus qu’auparavant! Cet agrandissement est plus que la bienvenue étant même nécessaire, on prévoit manquer de place encore dans pas très longtemps!, avance Joël Dupras.  Chaque brassé est vendue jusqu’à la dernière goutte!» 

Les lancements, qui ont souvent lieu les jeudis, amènent des amateurs de partout soulignant le génie du groupe, qui ont collaboré entre autres avec Boréale deux fois, Brewskey, Bas Canada, Messorem, Kanhawake et Wood brothers  des brasseries dont la réputation n’est plus à faire. Aux dires des entrepreneurs et du brasseur, la collaboration entre eux est instantanée.   «Mais on garde nos recettes secrètes !», d’insister Maxime Burns, le brasseur. Ils ont maitrisé avec brio les réseaux sociaux, le nerf de la guerre dans ce domaine. Leur image corporative et leur facture marketing sont professionnelles, démontrant leur côté créatif et leur savoir-faire.  

Plusieurs images sur leurs canettes sont des œuvres d’artiste du comté d’Argenteuil, dont la peintre Jessica Peter et Jacques Charbonneau de Pointe au chêne, entre autres. «La terre c’est notre BRO.  Fais attention à ta peau», leur marque de commerce a séduit. Ils font aussi remarquer que depuis l’ouverture à cause de la sacrosainte pandémie, ils n’ont été ouverts pour consommation sur place que quatre mois au total… Ce qui est désolant, mais fascinant, alors que leur capacité d’adaptation a été la clé de la solution. Ils sont aussi très actifs au niveau de la marchandise à vendre qui représente la brasserie.  La dernière trouvaille, un skateboard de bois à l’effigie de la brasserie. 

À la base, les gars, des amis de l’adolescence, sont des fanatiques de bières. Ils ont d’ailleurs fait plusieurs «road trip» dans l’État du Vermont aux États-Unis, leurs principales source d’inspiration avant d’ouvrir leur commerce à Lachute. Ils ont visité plusieurs microbrasseries de plusieurs petits bleds perdus avant de se lancer. Comme le soulignent en coeur Joël et Maxime, pour travailler dans ce domaine, il faut être nécessairement passionné. «Si vous faites ce métier seulement pour l’argent, vous ne ferez pas long feu!», assurant que le nombre d’heures de travail ne doit pas être compté et que les normes du Québec en matières de salubrité dépasse l’entendement.  D’une certaine façon, ils ont trouvé là une vocation parce que autant Maxime, Joël que Jean-François occupent aussi un autre emploi.  

Si Sir John lui-même traversait le temps pour venir prendre tranquillement une bière sur la terrasse à la brasserie qui porte son nom, aucun doute, tout comme les lachutois, il en serait fier!  

 

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