le Lundi 29 mai 2023
le Vendredi 12 mars 2021 17:40 | mis à jour le 8 avril 2022 19:21 Le Carillon (Hawkesbury)

Un rapport entraîne des sanctions contre la mairesse Assaly

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La mairesse Paula Assaly est maintenant sanctionnée par le conseil de Hawkesbury à la suite d'un rapport du commissaire à l'intégrité John Saywell.

«S’il y a une personne plus déçue, c’est moi , a déclaré la mairesse Assaly lors de la séance du conseil du 8 mars, parce que je voulais vraiment avoir la chance de m’asseoir avec vous (Sayer) pour revoir la plainte pour que vous et moi fassions un exercice d’apprentissage. Je sais, selon la présentation que vous avez déjà faite au conseil, ainsi que d’autres présentations que j’ai déjà entendues de vous, que vous cherchez à voir s’il n’y a pas un juste milieu. Et pour moi, la déception, c’est de ne pas avoir l’opportunité de m’asseoir avec vous et de faire un exercice d’apprentissage. Je pense qu’à l’occasion d’un échange entre nous deux, nous aurions pu en apprendre beaucoup.»

Le commentaire d’Assaly a suivi le résumé du commissaire à l’intégrité John Saywell d’une enquête qui a commencé le 19 novembre 2020 et s’est terminée par un rapport déposé au conseil à la fin du mois de décembre 2020. L’enquête portait sur des plaintes selon lesquelles la maire aurait outrepassé son autorité et interféré dans les opérations administratives. Elle a notamment déclaré une session à huis clos du conseil sans en informer au préalable l’administrateur en chef ou le secrétaire municipal. Une réunion au cours de laquelle le conseil a approuvé le licenciement de cadres supérieurs.

D’autres plaintes concernaient le comportement d’Assaly à l’égard de certains membres du personnel supérieur, comportement abusif jusqu’au harcèlement, ce qui a conduit plusieurs personnes à quitter leur poste. Sayer a également enquêté sur des allégations selon lesquelles le maire aurait violé la confidentialité en communiquant avec des tiers sans le consentement du conseil, et qu’elle se serait placée en situation de conflit d’intérêts en essayant d’interférer dans l’enquête sur des plaintes de harcèlement déposées par elle-même à l’encontre de certains employés municipaux.

Dans son rapport, M. Saywell a noté qu’il existe des motifs pour appuyer les plaintes d’interférence administrative, les plaintes de harcèlement et l’accusation de conflit d’intérêts. Il a déclaré qu’il n’y avait pas de preuves suffisantes pour soutenir l’allégation d’abus de confiance.

La maire a fait valoir que M. Saywell «a manqué ses obligations légales en tant que commissaire à l’intégrité» en ne permettant ni à elle ni à son assistant administratif de répondre aux questions dans le cadre de l’enquête. Elle a également affirmé que le rapport contient plusieurs «allégations fallacieuses» contre elle, et elle a demandé une révision judiciaire du rapport de Saywell.

Entre-temps, le conseil a voté à 4 contre 1 pour accepter le rapport et ses trois recommandations.

Ces recommandations comprennent des excuses publiques à Daniel Gatien, ancien directeur général, à Nicole Trudeau, ancienne directrice des loisirs et du tourisme, et à Dominique Dussault, actuel directeur général par intérim et directeur des ressources humaines de la ville.

Mme Assaly doit suivre une formation de 24 heures auprès d’un coach professionnel en gestion. Elle n’est d’ailleurs plus autorisée à participer aux séances du comité plénier du conseil municipal tant qu’un nouvel administrateur en chef n’aura pas été embauché et qu’elle n’aura pas satisfait les obligations des deux autres sanctions mentionnées précédemment