Le samedi 20 juin, à 15h34, un appel a été fait au Service des incendies de Brownsburg-Chatham. La cause initiale: un incendie de véhicule, au 151, route du Canton (route 148). Toutefois, les pompiers ont rapidement compris qu’il y avait plus qu’un simple véhicule en cause.
«À notre arrivée sur les lieux, il y avait déjà un incendie d’une violence importante, causé par plusieurs centaines de palettes de bois et deux camions qui brulaient», a expliqué Michel Robert, directeur du Service des incendies de Brownsburg-Chatham.
Les deux camions étaient des semi-remorques de 53 pieds, qui ont fondu tels de vulgaires jouets de plastique sous une flamme. À proximité, des palettes empilées qui laissaient circuler de l’oxygène à profusion. Il s’agissait d’une recette pour un brasier sans pitié.
Un témoin privilégié
Quelques minutes avant l’arrivée des pompiers, à peine 600 mètres de là, Maria-Lina Righetti vaquait à ses occupations dans sa cour, quand elle a entendu des bruits d’explosion. «On est allés en avant et on a vu le feu, a-t-elle raconté. On s’est dit les boums étaient probablement les pneus qui éclataient.» Elle a jouté qu’il semblait y avoir un réservoir de gaz naturel dans les débris.
Mme Righetti, une passionnée de photographie, n’a pas hésité et a agrippé son appareil doté d’un téléobjectif et a capté des images saisissantes de l’incendie et du travail inlassable des pompiers. (galerie de photos au bas de l’article)
Une chaleur infernale
Comme depuis plusieurs jours, le mercure en ce samedi dépassait les 32°C, et frôlait les 40°C avec le facteur humidex. Compte tenu de cette chaleur et de l’intensité des flammes, les pompiers de Brownsburg-Chatham ont demandé des renforts.
«Nous avons eu l’assistance de plusieurs villes: Lachute, Saint-André-d’Argenteuil, Grenville-sur-la-Rouge, Grenville village qui ont fait un travail remarquable avec la chaleur accablante», a précisé M. Robert.
Dans de telles conditions, il n’était pas étonnant que les pompiers aient été durement éprouvés et que certains aient été incommodés.
Toutefois, les pompiers ont accompli leur mission, réussissant du même coup à éviter que les flammes n’atteignent l’entreprise voisine.
«Il y avait un risque majeur de propagation au bâtiment voisin, a expliqué Michel Robert. Mais le travail acharné des pompiers a réussi à limiter les dommages au foyer initial.»
L’enquête de la Sûreté du Québec conclut qu’il s’agit d’un incendie accidentel, aucun élément criminel n’ayant été découvert.